Le vent qui s’était levé dans le désert, allant même jusqu’à projeter du sable sur la chaussée hier, s’est considérablement renforcé ce matin à l’heure où les coureurs du Tour de Dubaï devaient s’installer sur leurs montures pour y disputer l’étape-reine. Au lieu de cela, c’est une journée chômée que connaîtra le peloton aujourd’hui dans la capitale économique des Emirats Arabes Unis. Le protocole de conditions extrêmes a en effet été activé et le principe de précaution appliqué pour le plus grand soulagement des coureurs qui avaient exprimé leur crainte quant à leur sécurité sur ce parcours venteux.
S’ils avaient dans un premier temps plaidé pour une réduction de l’étape à 109 kilomètres avec une ligne d’arrivée toujours placée au sommet de la rampe de 200 mètres à 15 % menant au barrage d’Hatta, les organisateurs n’ont pas tardé à changer d’avis quand les premiers coureurs sont venus à leur rencontre ce matin. Plus encore que sur les conditions présentes, l’organisation s’est appuyée sur les prévisions météo encore plus alarmistes pour enclencher le protocole de conditions extrêmes, entré en vigueur l’an dernier.
Les étapes du Mont Brouilly sur Paris-Nice et du Monte San Vicino sur Tirreno-Adriatico avaient ainsi été annulées l’an dernier en accord avec ce protocole qui prévoit six cas de force majeure : pluie verglaçante, neige, fort vent, températures extrêmes, manque de visibilité et pollution atmosphérique. Ce n’est pas non plus la première fois qu’une étape d’une épreuve moyen-orientale est annulée en raison de la météo. La chaleur et la tempête de sable qui s’était levée avaient provoqué l’annulation de la 5ème étape du Tour d’Oman il y a deux ans.
S’il en est un qui ne regrettera pas cette décision, c’est bien entendu Marcel Kittel (Quick-Step Floors) qui pouvait voir dans cette arrivée pour puncheur un danger pour son maillot bleu de leader. Surtout au lendemain de l’altercation avec Andriy Grivko qui lui a valu quelques points à l’arcade sourcilière. Désormais, seules les bonifications distribuées au cours de la dernière étape demain pourraient l’empêcher de se succéder au palmarès de l’épreuve dubaïote. Tout reste possible pour Dylan Groenewegen (Team LottoNL-Jumbo) ou John Degenkolb (Trek-Segafredo) qui n’accusent que 8 et 10 secondes de retard sur l’Allemand.
Classement général :
1. Marcel Kittel (ALL, Quick-Step Floors) en 12h34’54″
2. Dylan Groenewegen (PBS, Team LottoNL-Jumbo) à 8 sec.
3. John Degenkolb (ALL, Trek-Segafredo) à 10 sec.
4. Nicola Boem (ITA, Bardiani-CSF) à 13 sec.
5. Jempy Drucker (LUX, BMC Racing Team) à 14 sec.
6. Reinardt Janse Van Rensburg (AFS, Dimension Data) m.t.
7. Alex Dowsett (GBR, Movistar Team) m.t.
8. Thomas Stewart (GBR, One Pro Cycling) m.t.
9. Jakub Mareczko (ITA, Wilier Triestina) à 16 sec.
10. Mark Cavendish (GBR, Dimension Data) m.t.