On sait avec quel goût Cannondale sait personnaliser le vélo de Peter Sagan. Cette année encore, le double Maillot Vert du Tour de France possède un SuperSix Evo tape-à-l’oeil. Pourtant, au-delà de son habillage unique, la machine de Peter Sagan se veut très particulière. « Peter a des jambes assez courtes et un haut de corps assez long, précise Christophe Dehaemers, sport marketing manager de Cannondale. Il a l’équivalent d’un 54 pour la hauteur du cadre et d’un 58 pour la longueur. Cela lui permet d’avoir une longueur de potence décente (120 mm) quand elle serait ou trop courte ou trop longue avec un cadre standard. »
Ce vélo, que Peter Sagan utilisera sur chacune des étapes du Tour de France (bien que l’équipe espère en étrenner un autre pour monter les Champs-Elysées…) atteint les 6,8 kg après l’ajout de poids (généralement 200 grammes, en fonction des roues utilisées), car pesé sous les 6,8 kg réglementaires. Et ce n’est pas le SRM utilisé par Peter Sagan qui y changera quelque chose, celui-ci n’étant pas intégré dans la norme fixée par l’UCI tout ce qui peut s’enlever du vélo, bidons ou compteurs, ne rentre pas dans le poids.
Les roues, justement, Peter Sagan y prête une attention particulière. « Peter est un grand fan de la Vision Metron 55, affirme Christophe Dehaemers. Elle offre un bon compromis entre aérodynamisme et rigidité. C’est clairement la roue qu’il préfère. » Des boyaux de section 23 sont généralement montés mais tout dépend au fond des étapes. Mercredi, sur les pavés qui conduiront à Arenberg, l’équipe Cannondale passera sur des sections de 25 (également utlisées en montagne) voire 27.
Le Slovaque utilise un dérailleur standard, les Cannondale n’ayant pas encore eu l’occasion de tester les dérailleurs électriques mis au point par SRAM et testés lors du Tour de Californie par d’autres formations : 53/39 et 11/28 pour avoir un peu de réserve, un peu de souplesse, d’autant plus en début de Tour.
« Peter a une grosse confiance quant au travail réalisé par les mécaniciens mais, en bon professionnel, il contrôle toujours son vélo : les blocages-rapides pour voir si les roues sont bien mises et les freins », conclut Christophe Dehaemers.