Premier Maillot Jaune du Tour de France 2013, Marcel Kittel (Giant-Shimano) roule cette saison sur un Giant Propel. Pas de problème de poids concernant sa machine en taille 58 et dotée d’une potence surdimensionnée. « Marcel privilégie toujours la rigidité et la performance, le poids pour lui n’est pas un souci, confie son mécanicien Marcel Van Rossum. Son vélo atteint plus facilement les 7,1/7,2 kg que les 6,8 kg. Une fois qu’il a adopté ses cotes, il ne les change pas, c’est un coureur très facile à manager. La plupart des coureurs ont l’habitude de checker les blocages de roues et les freins, lui ne fait rien de tout ça, du moins pas devant moi. Il a une parfaite confiance en ses mécaniciens. »
En dépit des conditions venteuses dans le Yorkshire, Marcel Kittel restera fidèle aux Shimano Dura-Ace C50, des jantes semi-hautes. « Il lui arrive de rouler avec les C75, poursuit Marcel Van Rossum, mais il a pris le parti d’adopter les C50, même avec le vent. Des jantes de taille inférieure comme les C35 ne sont pas assez rigides pour un sprinteur comme lui. » A noter que Marcel Kittel utilise exclusivement des roues carbone. Pour lui, le souci du freinage n’en est pas un, notamment au sprint ! Mis à part l’étape des pavés, où il utilisera des boyaux de 28 de section, l’Allemand est un adepte des boyaux Vittoria de 25 de large.
La potence en carbone, surdimensionnée, a été retenue par le multiple vainqueur d’étapes sur le Tour de France après pas mal d’adaptations, notamment pour la stabilité du poste de pilotage, pour lui très importante. Sa longueur, 140 millimètres, est néanmoins adaptée à la taille du vélo. « Elle lui permet d’avoir une très grande stabilité et une rigidité maximale, ce dont il a besoin dans les sprints. Auparavant il a utilisé pas mal d’autres types de potences, il n’en a jamais cassées véritablement, mais question stabilité c’est celle-là qu’il a adoptée. »
« Pour renvoyer parfaitement la puissance du haut de son corps, la rigidité de la potence est primordiale autant que le guidon de taille 42, qui doit être parfaitement stable pour qu’il n’y ait aucune gêne dans les sprints », explique son mécanicien. Après pas mal d’essais là aussi, Marcel Kittel a adopté un modèle compact qui correspond mieux à sa morphologie. Pour une meilleure pénétration dans l’air, les mâchoires de freins sont placées derrière la fourche.
Côté développement enfin, Kittel utilise toujours, quel que soit le terrain, un 53/39 et une cassette classique de Shimano 11/28. « Nous n’avons jamais de changement à effectuer avec Marcel, assure Marcel Van Rossum. Ça lui permet en outre de garder un peu de souplesse partout où il est. » Marcel Kitteil utulisera ainsi son Propel d’un bout à l’autre du Tour, sans restriction en fonction du parcours.