C’est un coureur rigoureux que Nicolas Deshaies, mécanicien chez Bretagne-Séché Environnement, a découvert en Brice Feillu. Le longiligne grimpeur (1,89 mètre, 67 kg) roule sur un Kemo KE-R8 5KS TeXtreme de taille L qui arrive juste sous les 7 kg. « Brice est plutôt basé sur tout ce qui est carbone, explique son mécano. Il est rigoureux sur le poids et essaie toujours de gagner de petits grammes ici et là. »

« Deux semaines avant le départ du Tour, poursuit Nicolas Deshaies, nous avons pesé tous les éléments du vélo pour voir où nous pouvions gratter quelques grammes. Brice s’intéresse au matériel qu’il utilise et vient régulièrement au cul du camion, avec nous, voir ce qu’on peut faire évoluer. »

Chez Bretagne-Séché, tout le monde est passé au dérailleur électrique. « Personne ne reviendra au mécanique tant la qualité de transmission est incomparable. Pour les mécanos, c’est aussi du confort : pas besoin de changer régulièrement les câbles de gaine. Et si les coureurs l’ont adopté, c’est que c’est vraiment adapté. » Dans sa chasse au poids superflu, Brice Feillu a notamment choisi de rester fidèle à son ancien compteur Polar, un peu plus léger, quand tous les autres sont passés sur le nouveau modèle.

Seules les roues allègent le Kemo de Brice Feillu en montagne. « On est déjà en version light avec le pédalier, on peut difficilement faire plus léger, estime Nicolas Deshaies. En montagne, nous passons sur des roues plates de 24 de chez Vision, plus légères de 140 grammes par rapport à celles utilisées en plaine. » L’équipe roule en carbone à 99 %, seul Arnaud Gérard préfère la roue aluminium, plus par habitude, lorsqu’il fait mauvais temps.

Les coureurs de Bretagne-Séché évoluent sur des sections de 24 qui passent partout, la pression restant adaptée en fonction de la météo, moins forte en cas de pluie. Brice Feillu, lui, met en général 7,5 voire 8 bars.