N°1 : Lance Armstrong devient président de l’Union Cycliste Internationale
La réforme qu’il a conçue ne passe pas et le bras de fer que Brian Cookson a engagé avec ASO tourne finalement à l’avantage de l’organisateur du Tour. Tirant les leçons de son échec, le président de l’Union Cycliste Internationale met un terme à son mandat dix-huit mois avant son terme prévu en septembre 2017. Plusieurs candidats se déclarent, mais l’élection se solde par un résultat inattendu : Lance Armstrong récolte la majorité des suffrages ! Son argumentaire de campagne est simple : Brian Cookson ayant échoué dans son projet de modernisation, l’Américain veut revenir au modèle de gouvernance de l’ère Verbruggen-McQuaid. Fort du soutien et des relations des deux anciens présidents, le Texan revient en odeur de sainteté, profite de la confusion qu’a engendrée la brusque démission du Britannique et séduit suffisamment de présidents de fédération pour s’installer aux commandes de la grande instance internationale.
N°2 : un triplé pour sortir par la grande porte
Poussé par Oleg Tinkov, Alberto Contador prépare une surprise pour sa sortie. L’Espagnol avait toujours voulu participer aux trois Grands Tours la même année, il réalise enfin son objectif pour sa dernière saison dans le peloton. Mieux, il les remporte tous les trois ! Sa participation à la Vuelta était pourtant décidée tardivement. Mais à la fin du Tour, le Madrilène entrevoit la possibilité de réaliser ce triplé historique. Après avoir conservé facilement sa victoire sur le Giro face à Vincenzo Nibali, Alberto Contador se présente au départ du Tour dans la peau de l’outsider. Conscient que Chris Froome lui est supérieur dans les arrivées au sommet, le coureur de Tinkoff s’offre une tactique audacieuse. L’Ibère profite des lacets techniques de l’Aspin, puis de Peyresourde pour distancer tous ses rivaux dans les descentes qui mènent au Lac de Payolle puis à Bagnères-de-Luchon et forge un avantage qui s’avérera décisif pour s’imposer à Paris. Profitant de cette belle dynamique, il aborde la Vuelta avec le plein de confiance. Mais il devra attendre la dernière étape pour déposséder l’épatant Simon Spilak du maillot rouge de leader. Pas de doute, Alberto Contador sort par la grande porte.
N°3 : Miguel Martinez, seize ans après
Un coup de tonnerre résonne dans le monde du VTT français quand, après la Coupe du Monde de La Bresse à la fin du mois de mai, Julien Absalon annonce qu’il ne se rendra pas à Rio, préférant reconcentrer son activité sur l’enduro. Souhaitant emmener un pilote expérimenté aux côtés de Maxime Marotte et de Jordan Sarrou, Yvon Vauchez prend le pari de sélectionner Miguel Martinez. Après un départ poussif et gêné par un saut de chaîne, puis par une crevaison, le Nivernais parvient malgré tout à revenir sur la tête de course. Nino Schurter perd confiance en voyant le pilote de 40 ans revenir sur lui. Pris par le doute dans la fournaise brésilienne, le Suisse perd tous ses moyens et se laisse distancer par Miguel Martinez. Seize ans après son sacre à Sydney, le coureur de Montrichard retrouve l’or olympique.
N°4 : Joaquim Rodriguez s’impose dans le désert qatarien
L’annonce de la participation de Joaquim Rodriguez au Championnat du Monde disputé sur le circuit tout plat de Doha était une surprise en soi. Mais après une saison 2016 compliquée où il n’a que peu couru, le Catalan a voulu exploiter la moindre course de fin de saison. Quinze jours après un Tour de Lombardie convaincant, bouclé en 3ème position derrière Fabio Aru et Alejandro Valverde, l’Espagnol semble avoir retrouvé la forme, même si aucun pronostiqueur ne le place dans sa liste de favoris pour ce Mondial dédié aux sprinteurs. Mais un coup de bordure des Néerlandais dans les premiers kilomètres élimine l’ensemble des favoris ! Seuls douze coureurs réchappent au carnage dont trois Espagnols. Les premières offensives d’Alejandro Valverde et de Luis-Léon Sanchez n’ayant pas porté leurs fruits, Joaquim Rodriguez démarre seul à 45 kilomètres de l’arrivée. Le groupe de chasse se regarde, ne prenant pas suffisamment au sérieux l’offensive de Purito. Même si Adriano Malori finit par se sacrifier pour favoriser un regroupement susceptible de sourire à Kristian Sbaragli, Joaquim Rodriguez préserve 23 secondes d’avance sur la ligne et endosse le maillot arc-en-ciel.
N°5 : les secteurs pavés de Paris-Roubaix disparaissent du tracé
L’année 2015 marquée par divers problèmes de sécurité a provoqué la colère du peloton. Désormais les coureurs veulent éviter tous les risques. Une course en particulier est la cible de leur mécontentement : Paris-Roubaix. Décrit comme dangereux, archaïque et inadapté à un peloton du XXIème siècle, l’Enfer du Nord s’attire les foudres des acteurs. Devant cette fronde, ASO n’a d’autre choix que de proposer un parcours sans un seul secteur pavé et totalement asphalté. La course disputée le 10 avril est logiquement sans saveur. L’échappée menée depuis le kilomètre 12 par Roy Curvers, Omar Fraile et Jasha Sütterlin est reprise à l’entrée de Roubaix. Un peloton massif vient en découdre sur le vélodrome. La course est bien différente, mais le vainqueur reste le même. John Degenkolb devance Alexander Kristoff et Tom Boonen pour s’offrir un deuxième pavé consécutif qui n’aura pas la même saveur que le premier.