N°1 : la glace s’écarte au passage du Giro
L’étape de légende promise aux coureurs ce 27 mai par-delà le Gavia, le Stelvio et Val Martello entre tout de go dans l’histoire du Tour d’Italie. Celle où se mêlent météo exécrable, grandes manœuvres et polémiques ! La pluie qui tombe depuis le départ donné à 1200 mètres à Ponte di Legno se transforme rapidement en énormes flocons. Ce sont des congères de neige qui attendent le peloton dans la montée du Gavia. Mais c’est la descente du Stelvio qui créera les écarts et les polémiques. Nairo Quintana s’y jette à corps perdu quand radio-course a annoncé sa neutralisation. Quand les uns respectent la consigne, les autres filent à toute allure. Quelques kilomètres plus bas, le grimpeur colombien possède déjà deux minutes d’avance sur son compatriote Rigoberto Uran, Maillot Rose. Il lâchera les chevaux dans la montée finale pour refaire tout son retard au général, gagner l’étape et s’emparer du maillot rose !
N°2 : et soudain, c’est l’enfer au Tour de Pologne !
C’est l’enfer que traverse le peloton du Tour de Pologne entre Gdansk et Bydgoszcz. Ce 3 août, les fortes chaleurs enregistrées se muent en violents orages d’été. Brusquement, le mercure chute de façon vertigineuse, tombant de 36° à 16°. Le vent qui se lève avec une rare virulence entraîne des chutes de grêle. Les bourrasques arrachent des branches aux arbres et quand ce ne sont pas des coureurs qui tombent, ce sont les arbres eux-mêmes qui se couchent sur le macadam ! Echappés depuis le matin dans cette étape marathon, Jimmy Engoulvent, Kamil Gradek, Matthias Krizek, Maciej Paterski et Anton Vorobyev se retrouvent tous les cinq à terre dans un virage à 20 kilomètres de l’arrivée. Le paquet sorti de cet enfer est déjà sur leurs talons. Il y aura un sprint dans les rues de Bydgoszcz, où Yauheni Hutarovich parvient à se dégager de la meute pour s’adjuger une étape dantesque sur une chaussée délavée.
N°3 : les pavés du Nord sous le déluge de juillet
« Cela fait quinze ans qu’on attend la pluie sur Paris-Roubaix, nous n’en voulions pas sur le Tour de France, or c’est arrivé et ça a donné une course dantesque qui s’est jouée à la régulière », nous racontait Christian Prudhomme à la fin du Tour de France. Ce 9 juillet pointé sur tous les calendriers depuis l’annonce du retour des pavés sur la Grande Boucle, une pluie diluvienne et continue s’abat sur le département du Nord, plongeant le Tour dans l’une de ces journées mythiques. Les secteurs de Mons-en-Pévèle et d’Orchy à Beuvry-la-Forêt sont rendus impraticables et supprimés du parcours qui compte encore 13 kilomètres de pavés. On n’y verra pas de différence. Lars Boom (Belkin), déjà très offensif dans le secteur de Bersée à 40 kilomètres de la ligne où il a filé en compagnie de son coéquipier Sep Vanmarcke, sera le seul à pouvoir s’accrocher au train Astana avant de distancer Vincenzo Nibali dans le dernier secteur à 5 kilomètres d’Arenberg.
N°4 : quand la route devient une patinoire
Il faut encore que la pluie s’en mêle sur les routes du Giro alors que les coureurs s’engagent dans l’étape la plus longue de la 97ème édition : 247 kilomètres entre Sassano et le Mont Cassin. Peu avant l’escalade finale, alors que le peloton s’est regroupé, la pluie redouble d’intensité. En un rien de temps la chaussée se met à reluire pour se muer en patinoire. Et soudain, à l’approche d’un rond-point, c’est le jeu de quilles ! Des coureurs glissent par dizaines sur l’asphalte délavé. C’est un massacre auquel vient de s’exposer le peloton tout entier à 10 kilomètres de l’arrivée. Si nombre de favoris s’en tirent sans heurts, lorsqu’ils reprennent leurs esprits ils prennent conscience qu’un premier wagon a filé sans attendre son reste. Exploitant la chute massive survenue au pied du Mont Cassin, Cadel Evans et quelques-uns écartent leurs adversaires. Derrière eux, le paquet diminué ne parviendra pas à se réorganiser à temps.
N°5 : un arc-en-ciel sous la boue
La deuxième étape de la Cape Epic est censée être plus douce que la précédente, mais des pluies abondantes et des conditions boueuses vont représenter un défi pour les participants engagés dans la plus rude course par étapes VTT de la saison, en Afrique du Sud. Dans les étendues sauvages d’un paysage accidenté, Robert Mennen et Kristian Hynek (Topeak Ergon Racing Team) sortent victorieux d’une journée éprouvante. « Ça a été difficile pour toutes les équipes, estime Robert Mennen. J’ai dépensé tellement d’énergie dans la boue que j’en suis épuisé mais nous avions les meilleures jambes aujourd’hui. » Ce n’est pas le cas des lauréats de la veille Markus Kaufmann et Jochen Kass, qui cassent la base du cadre et perdent 1h46, cédant le leadership. Le triple champion du monde de VTT Nino Schurter, ici sur la photo, aura comme les autres pris un bain de boue dont il se souviendra.