N°1 : Le chaos de Vittel
Si un seul sprint de l’année 2017 devait être retenu, c’est celui de Vittel. Le Tour de France poursuit tranquillement sa descente vers le sud après son départ d’Allemagne, et l’échappée solitaire de Guillaume Van Keirsbulck n’a que peu animé la longue journée de plaine. Or les trois derniers kilomètres vont réveiller tout le monde. A commencer par Marcel Kittel, coincé dans une chute aux alentours de la flamme rouge, qui ne participera pas à la bataille pour la victoire. Tout comme Mark Cavendish, qui se retrouve coincé contre les balustrades par Peter Sagan et envoyé au tapis d’un violent coup de coude par le Slovaque. A ce petit jeu, Arnaud Démare est le plus adroit et très bien placé, il remporte sa première victoire sur la Grande Boucle.
N°2 : Caleb Ewan en futé
Le Giro et ses arrivées tortueuses perturbent quelques fois les sprinteurs et leur train. L’arrivée d’Alberobello, sur la 100ème édition de l’épreuve italienne, offrait quelques courbes à négocier après la flamme rouge. En coureur malin qu’il est, Caleb Ewan se présente en tête à l’amorce des deux derniers virages, et résiste de peu au retour de Fernando Gaviria. Bien aidé par les étroits derniers hectomètres qui auront nettement avantagé son agilité et son sens de l’anticipation.
N°3 : Kittel sur une voie royale
La première étape en ligne d’un Grand Tour est, de coutume, réservée aux sprinteurs. Celle du Tour de France encore plus. Le plateau des grosses cuisses est alors à son apogée, et la concurrence féroce. La ligne tracée le 2 juillet à Liège n’aura toutefois pas gardé longtemps le suspens. Emmené à la perfection, Marcel Kittel, qui a su retravailler son explosivité cette saison, s’en sort avec la victoire devant Arnaud Démare et André Greipel. Le début d’une hégémonie qui le portera à cinq succès sur ce Tour.
N°4 : Sagan puissance trois
Après une victoire en solitaire à Richmond et un succès sur le parcours de Doha, Peter Sagan était attendu pour une inédite troisième victoire mondial d’affilée. Caché toute la course, le multiple maillot vert du Tour sort de sa réserve dans les derniers mètres pour passer Alexander Kristoff sur la ligne. Triple champion du monde, le Slovaque vient de priver le Norvégien, à domicile dans les rues de Bergen, d’un éminent triomphe.
N°5 : Groenewegen sur les Champs
L’arrivée la plus mythique des sprinters, sur les Champs-Elysées, ne pouvait pas être exclue de ce Top 5. Si ces dernières années ont permis à Cavendish, Kittel et Greipel d’asseoir leur place d’homme le plus rapide des trois semaines françaises, c’est un nouveau vainqueur qui s’est présenté sur la plus belle avenue du monde. Dylan Groenewegen n’avait jusque là réalisé que des places d’honneur mais son énorme sprint, plein de puissance et lancé de loin, lui a permis d’obtenir le plus beau des succès pour un as des derniers mètres.
Adrien Godard