N° 1 : Nairo-Alexander Quintana (COL, Movistar Team)
Meilleur jeune du Tour à 23 ans. Cette performance suffit à elle seule à confirmer Nairo-Alexander Quintana comme LA révélation de la saison. Pourtant, ce ne fut pas la seule performance du Colombien cette année ! Non seulement il a endossé le maillot blanc en juillet, mais il a également pris les pois, et la 2ème place du général. Mieux, il semblait être le seul à pouvoir rivaliser avec Chris Froome en montagne sur la Grande Boucle. On savait que Quintana avait du talent depuis sa victoire au Tour de l’Avenir en 2010, mais il l’a confirmé cette saison, et pas seulement en juillet. Avant cela, il avait remporté le Tour du Pays Basque lors de la dernière étape. En août, favori numéro un du Tour de Burgos, il s’adjugeait l’épreuve. Le plus dur est maintenant à venir : confirmer l’an prochain ce cru 2013 exceptionnel.
N°2 : Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step)
D’accord, mis à part son Championnat National, Michal Kwiatkowski n’a rien gagné cette saison. Et pourtant le Polonais a réalisé une année 2013 époustouflante. Rares sont les coureurs à pouvoir briller sur les Flandriennes et les Ardennaises. Il l’a fait, ne cédant à Fabian Cancellara et Peter Sagan que dans les dernières rampes du Vieux Quaremont, et en terminant 4ème de l’Amstel Gold Race et 5ème de la Flèche Wallonne. Ajoutez à cela des aptitudes en contre-la-montre (5ème au Mont-Saint-Michel, 7ème à Chorges sur le Tour) et une capacité à limiter la casse en montagne, pour n’être éjecté du Top 10 du Tour que la veille de l’arrivée, et vous obtenez un coureur complet comme on n’en faisait plus. Kwiatkowski est maintenant confronté à un dilemme : continuer sur tous les fronts ou se spécialiser.
N°3 : Carlos-Alberto Betancur (COL, Ag2r La Mondiale)
En voilà un qui a apporté un réel vent de fraîcheur au printemps ! Quelques mois avant que son compatriote Nairo Quintana n’éclabousse la Grande Boucle de son talent, Carlos-Alberto Betancur a fait de même en avril et en mai. C’est sur les Ardennaises que le petit colombien recruté par Vincent Lavenu s’est révélé au plus haut niveau. Il est le premier à passer à l’attaque dans le mur de Huy pour finalement terminer 3ème de la Flèche Wallonne. Rebelote quelques jours plus tard à Liège quand il fait parler son explosivité dans Saint-Nicolas. Dans la foulée, l’équipe française l’aligne sur le Giro aux côtés de Domenico Pozzovivo. Pari gagnant puisqu’il encaisse parfaitement les trois semaines, terminant 5ème final et meilleur jeune. La suite de sa saison fut moins glorieuse, mais les promesses sont là !
N° 4 : Rafal Majka (POL, Team Saxo-Tinkoff)
C’est la victime de Carlos Betancur sur le Giro. Rafal Majka a longtemps lutté pour le maillot blanc du Tour d’Italie avant de devoir s’incliner l’avant-dernier jour sous la neige des Tre Cime di Lavaredo. Le Colombien avait pour lui l’explosivité et le panache, le Polonais a un tout autre argument : une belle régularité. Majka a confirmé les belles promesses entrevues l’an dernier sur la Vuelta où il fut un allier précieux pour Alberto Contador. Peu auraient parié sur un Top 10 final au Giro, et pourtant, il prend une belle 7ème place. Le reste de sa saison fut là encore très intéressant. Sa 4ème place au Tour de Pologne et sa 19ème position au Tour d’Espagne dans le rôle d’équipier de Nicolas Roche précédaient une fin de saison canon, avec un podium à Milan-Turin (2ème) et surtout au Tour de Lombardie (3ème).
N°5 : Warren Barguil (FRA, Argos-Shimano)
Gagner deux fois pour sa première saison pro pour un non-sprinteur, c’est l’assurance de débuts réussis. Gagner deux étapes du premier Grand Tour auquel on participe, c’est toute autre chose. Warren Barguil est rentré dans la cour des grands cet été en remportant deux très belles étapes du Tour d’Espagne, qui plus est avec la manière. Nul doute que le Breton aurait signé tout de suite pour de telles performances, même si, sans une vilaine chute, il aurait pu jouer une place au général. Sa sélection au Championnat du Monde est venue couronner une saison d’apprentissage maitrisée. On a beaucoup parlé de son Tour d’Espagne, mais Warren Barguil c’est aussi un Top 20 au général du Critérium du Dauphiné (18ème) et du Tour de Pologne (17ème). Le tout, un an après sa victoire au Tour de l’Avenir.