N°1 : Simon Gerrans (Orica-GreenEdge)
Lauréat en 2014 de quatre épreuves WorldTour en tête desquelles Liège-Bastogne-Liège, Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) entame la saison 2015 avec plusieurs semaines de retard, la faute à une chute à l’entraînement en décembre qui lui a valu une fracture de la clavicule. Il n’a pas fait sa rentrée depuis trois heures aux Strade Bianche qu’une nouvelle chute lui coûte une fracture de la tête du radius. Dès lors c’est toute sa préparation qui est fichue en l’air. C’est avec une 3ème place d’étape à Fiuggi au Tour d’Italie pour meilleur résultat (en marge du port du maillot rose) que Simon Gerrans se présente au départ du Tour de France. Mais là encore, l’Australien n’aura guère le temps de faire honneur à son dossard 101. Pris dans l’imposante chute massive survenue dans la troisième étape, dont il part favori avec l’arrivée au Mur de Huy, il doit se retirer avec une fracture du poignet gauche !
N°2 : Fabian Cancellara (Trek Factory Racing)
En l’absence de Tom Boonen, blessé, Fabian Cancellara (Trek Factory Racing) approche la campagne des Flandriennes avec beaucoup de sérénité. Or ses illusions vont voler en éclats à l’entame de la quinzaine sacrée. Entraîné au sol par un bidon jeté dans la descente pavée de Haaghoek lors du Grand Prix E3, le champion helvétique se brise deux vertèbres dans le bas du dos. Privé à son tour de la campagne des classiques du nord, Fabian Cancellara se reconcentre sur le Tour de France, dont il chipe le maillot jaune à la faveur des bordures de Zélande vingt-quatre heures après s’être fait dominer dans le contre-la-montre d’Utrecht. Mais sa vingt-neuvième journée passée en jaune, un record pour un coureur n’ayant jamais remporté la Grande Boucle, se soldera par une nouvelle chute… et deux nouvelles fractures de vertèbres qui l’écartent des pelotons.
N°3 : Nacer Bouhanni (Cofidis)
Recruté par Cofidis pour gonfler le score de victoires de l’équipe nordiste, Nacer Bouhanni doit trouver de nouveaux automatismes avant de débloquer enfin son compteur début avril. Mais les victoires qu’il va mettre dans sa nouvelle besace seront moins prestigieuses que les précédentes, la faute à une série de chutes sur les rendez-vous qu’il a cochés. Il s’accroche d’abord dans la dernière ligne droite du circuit de Chantonnay alors qu’un nouveau titre national lui tend les bras. Marqué par les séquelles de sa chute, il prend le départ du Tour de France avant de s’affaler de nouveau dans la cinquième étape et de se retirer sans même avoir pu disputer le moindre sprint. Des gamelles en série l’obligeront à plier bagage plus tôt que prévu également sur la Vuelta, avant un nouvel accrochage aux Championnats du Monde qui le privera de sprint à Richmond.
N°4 : Greg Van Avermaet (BMC Racing Team)
Alors qu’il signe en 2015 sa saison la plus prolifique (3ème du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix, vainqueur du Tour de Belgique et lauréat d’étape au Tour de France) en dépit d’accusations de dopage qui ont affecté moralement son début de saison, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) aurait pu s’enorgueillir de deux classiques victorieuses. Mais la poisse s’en mêle à chaque fois. D’abord sur la Clasica San Sebastian, où il a fait le break dans la montée de Bordako Tontorra à 7 kilomètres de l’arrivée. Accroché par un motard de l’organisation, il est jeté dans le fossé tandis que son vélo est broyé par la moto. De nouveau à l’attaque dans la côte de l’Epan sur Paris-Tours, il vire sur l’avenue de Grammont avec Matteo Trentin et Tosh Van Der Sande mais doit renoncer à jouer la gagne, la faute à une crevaison de la roue avant survenue sous la flamme rouge.
N°5 : Tom Boonen (Etixx-Quick Step)
Quinze jours avant l’ouverture officielle de la campagne des classiques, alors qu’il vient de prendre la 3ème place du Circuit Het Nieuwsblad, Tom Boonen (Etixx-Quick Step) flâne en queue de peloton dans la première étape de Paris-Nice quand il est soudain surpris par l’écart d’un coureur. Un geste brusque et le voilà à terre, tout seul, et sérieusement touché. Evacué vers un centre hospitalier, Tom Boonen souffre d’une luxation acromio-claviculaire et d’une fracture de la tête du radius gauches. Sa période des classiques n’a pas commencé qu’elle est déjà terminée. Alors qu’il s’en remet à ses qualités de finisseur pour retrouver quelques victoires ici et là, notamment sur l’Eneco Tour, Tom Boonen va conclure l’année dans la douleur, accidenté au Tour d’Abu Dhabi, où il se fracture l’os temporal gauche juste avant une trêve plus longue qu’il ne l’avait imaginée.