N°1 : Tom Dumoulin, 3ème du Tour de Suisse
Sur la Vuelta la plus relevée de l’histoire, personne n’avait prévu l’éclosion soudaine de Tom Dumoulin (Giant-Alpecin). Pourtant, le rouleur néerlandais n’a cessé de monter en puissance au fil de la saison. Vainqueur du difficile contre-la-montre d’Aia au Tour du Pays Basque, c’est au mois de juin que l’on entraperçoit les aptitudes du garçon sur les courses par étapes difficiles. Certes, l’édition 2015 du Tour de Suisse n’était pas la plus montagneuse de l’histoire de l’épreuve helvète, mais Tom Dumoulin s’y montre à son avantage. Il résiste sur la grande étape de montagne, ne concédant qu’1’37 » à Thibaut Pinot à Solden, avant de refaire une partie de son retard sur le chrono à Berne. Deux mois et demi plus tard, il applique la même recette sur la Vuelta après que son Tour de France se soit terminé subitement sur chute en chemin vers Huy. Il passe tout près de la victoire finale, mais abandonne son maillot rouge à la veille de l’arrivée à Madrid.
N°2 : Steven Tronet, vainqueur de la 1ère étape de la Route du Sud
Au bout de cette interminable ligne droite de Chantonnay, la délivrance arrive enfin pour Steven Tronet (Auber 93). La victoire du Calaisien récompense sa persévérance à se maintenir en troisième division pendant près d’une décennie. Elle vient aussi au terme d’un mois de juin où le futur champion de France était dans la forme de sa vie. Le Championnat National était en effet sa troisième victoire en l’espace d’un mois après une étape de la Ronde de l’Oise et surtout une étape de la Route du Sud. C’est à Auch que Steven Tronet montre qu’il n’est pas qu’un vulgaire sprinteur et qu’il sait gagner sur des parcours difficiles. Son démarrage dans la bosse finale de 800 mètres à 5,5 % est tranchant et lui permet de s’imposer détaché du reste du peloton où figure également un certain Bryan Coquard. Dix jours plus tard, il s’accroche dans les bosses du bocage vendéen pour vivre son jour de gloire et s’emparer du maillot tricolore.
N°3 : Mathieu Van Der Poel, vainqueur de la 1ère manche du SuperPrestige
Après sa première année chez les Espoirs, Mathieu Van Der Poel (BKCP-Corendon) se sent déjà à l’étroit chez les moins de 23 ans et se décide à se frotter aux Elites lors des manches du SuperPrestige 2014-2015. Le but est alors d’accélérer son apprentissage, mais le Néerlandais ne tarde pas à se jouer des athlètes chevronnés qui l’entourent. Dès l’ouverture du SuperPrestige le 5 octobre, Mathieu Van Der Poel s’impose à Gieten. Loin de se contenter de cette victoire, il continue sur sa lancée et s’impose à Anvers, à Saint-Nicolas, à Diegem et à Louvain. Ses performances sont suffisamment intéressantes pour qu’il se décide à renoncer, à 20 ans à peine (il les a eus le 19 janvier), à son statut d’Espoir. Grand bien lui en prend car une semaine après avoir remporté sa première Coupe du Monde à Hoogerheide chez les Elites, il devient le plus jeune champion du monde de l’histoire de la discipline à Tabor.
N°4 : Jérôme Coppel, champion de France CLM
Après deux saisons en demi-teinte chez Cofidis, où il n’a pas pu évoluer à son niveau à cause de problèmes de santé et de chutes, Jérôme Coppel change d’air et rejoint IAM Cycling au début de la saison. Nouvel environnement, mais aussi nouveaux objectifs. C’est désormais sur l’exercice chronométré que le Haut-Savoyard se concentre après avoir trop longtemps voulu performer sur les courses par étapes. Le retour à ses premières amours est judicieux. Il vit la saison la plus aboutie de sa carrière. 7ème du chrono du Tour de Suisse, il revêt dans la foulée la tunique tricolore à Chantonnay. Ce titre national n’est que le point de départ d’une deuxième partie de saison où Jérôme Coppel s’installe dans le paysage international. 5ème du chrono du Tour d’Espagne, le natif d’Annemasse se présente à Richmond avec l’intention de signer un Top 10 au Championnat du Monde. Les grands favoris sont hors du coup et Jérôme Coppel profite d’un jour d’exception pour se hisser sur la troisième marche du podium.
N°5 : Danny Van Poppel, double vainqueur d’étape au Tour de Wallonie
Fils de l’illustre Jean-Paul Van Poppel, Danny Van Poppel (Trek Factory Racing) s’est définitivement fait un prénom cette année. Celui qui fut le plus jeune coureur au départ du Tour depuis l’après-guerre en 2013 est passé de simple espoir à solide finisseur en l’espace d’un été. Avant de triompher au sprint d’une étape du Tour d’Espagne, le Néerlandais a connu sa mue en juillet au Tour de Wallonie. C’est là que le coureur de Trek Factory Racing a montré qu’il avait pris de la force. Trois jours après avoir triomphé d’une étape qui comportait six ascensions, Danny Van Poppel récidive sur la dernière étape de l’épreuve wallonne. Sur la chaussée étroite du mur de Thuin (600 mètres à 7,9 %), il impressionne en suivant aisément l’accélération de Matti Breschel. Puis, sur le haut de la difficulté, il contre le Danois en plaçant un démarrage puissant qui lui permet de s’imposer en solitaire devant des clients comme Philippe Gilbert ou Niki Terpstra.