N°1 : Fernando Gaviria (COL, Etixx-Quick Step)
Bien qu’il fasse parler de lui depuis janvier 2014 et ses deux victoires d’étape au Tour de San Luis devant Mark Cavendish, Fernando Gaviria effectuait sa première saison chez les pros cette année. Le Colombien a parfaitement négocié son passage dans la catégorie supérieure avec sept victoires, dont trois en WorldTour (une étape de Tirreno-Adriatico, deux étapes du Tour de Pologne) et une grande classique avec Paris-Tours. Et dire que ce palmarès aurait pu être encore mieux garni sans une chute dans le dernier kilomètre de Milan-San Remo, sans un autre gadin au Championnat du Monde. Seule ombre au tableau, son échec dans la conquête de l’or olympique sur l’omnium. Lui qui domine la discipline depuis deux ans avec deux titres mondiaux a bouclé l’épreuve au 4ème rang derrière Elia Viviani, Mark Cavendish et Lasse-Norman Hansen.
N°2 : Lilian Calmejane (FRA, Direct Energie)
Des quatre coureurs du Vendée U passés pros dans l’équipe Direct Energie, Lilian Calmejane est incontestablement celui qui s’en est le mieux tiré. Dès le début de la saison, l’Albigeois prend ses aises dans ce monde professionnel qu’il découvre. Prolifique en février (8ème de La Méditerranéenne, 3ème du Tour de La Provence, 10ème de la Drôme Classic), Lilian Calmejane retrouve la lumière l’été venu, faisant partie des plus costauds sur le Tour de Wallonie ou le Tour de l’Ain. Mais c’est sur la Vuelta, son premier Grand Tour, que le Tarnais achève de se révéler à San Andres de Teixido. Membre de l’échappée de la première heure, le coureur de l’équipe Direct Energie parvient à devancer des clients comme Pierre Rolland, Zdenek Stybar ou Darwin Atapuma pour s’imposer en solitaire.
N°3 : Gianni Moscon (ITA, Team Sky)
S’imposer au sein d’un effectif Sky aussi pléthorique n’est pas chose aisée et pourtant Gianni Moscon l’a fait ! Le jeune italien est parvenu à se faire une place dans l’équipe jusqu’à jouer sa carte sur certains rendez-vous et ce dès le début de la saison. 7ème de la Nokere Koerse, 3ème de la Semaine Internationale et 7ème du Tour du Yorkshire, le natif de Trente prenait une autre dimension pendant l’été en remportant le classement général de l’Arctic Race of Norway. Bien qu’il ait peu couru à l’échelle WorldTour, Gianni Moscon n’a pas tardé à s’y montrer performant. En septembre, il prend la 6ème place du GP de Montréal dans le même temps que Greg Van Avermaet et Peter Sagan. Assurément, l’Italien fait partie des futurs grands sur les classiques. Il a découvert cette année Paris-Roubaix et le Tour des Flandres.
N°4 : Sam Oomen (PBS, Giant-Alpecin)
On connaissait tout le potentiel de Sam Oomen quand, au cours de sa dernière année chez les Espoirs, le Néerlandais remportait le Rhône-Alpes Isère Tour et Paris-Tours Espoirs et terminait 2ème du Tour des Pays de Savoie et 4ème du Tour de l’Avenir. Dans l’équipe Giant-Alpecin, le jeune coureur de 21 ans a rapidement confirmé. S’il a passé l’essentiel de son début de saison à prendre de l’expérience sur les courses du WorldTour, Sam Oomen s’est mis à performer dès qu’il évoluait sur le circuit Continental. Il a surtout confirmé son intérêt et sa capacité à briller sur les épreuves françaises en terminant 3ème du Critérium International et surtout en décrochant la victoire finale au Tour de l’Ain.
N° 5 : Giulio Ciccone (ITA, Bardiani-CSF)
Rares sont les néo-pros à s’offrir une victoire d’étape sur leur premier Grand Tour. C’est ce qu’a réalisé Giulio Ciccone sur son tour national en mai dernier. Son succès d’étape au Giro à Sestola couronne un début de saison où il s’est montré régulier, 5ème du GP de la Côte des Etrusques, 6ème de l’étape-reine du Tour de Langkawi et 6ème de la Semaine Internationale. Pourtant, le 6ème du Tour de l’Avenir 2015 semblait jouer son rôle d’équipier pour Stefano Pirazzi. Détaché avec son leader et Damiano Cunego dans l’avant-dernière difficulté à 40 kilomètres de l’arrivée, Giulio Ciccone prend le large dans la descente quand ses deux compagnons de fugue s’accrochent. Il maintient ainsi la tradition dans son équipe qui enchaîne de la sorte son cinquième Tour d’Italie consécutif avec au moins une victoire d’étape.