N°1 : Tom Boonen jeté sur le pavé
Il avait été l’auteur d’un quadruplé historique en 2012 lorsqu’il s’était adjugé successivement les quatre classiques flandriennes du WorldTour : le Grand Prix E3, Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Or les années se suivent et ne se ressemblent absolument pas pour Tom Boonen. Avant même le début de la saison, le champion de Belgique est hospitalisé pour une plaie qui s’est infectée après un accrochage en VTT. On rapportera que le Flamand n’est pas passé loin de l’amputation du bras ! S’ensuit une série de désillusions sur les premières classiques. Son état de forme inquiète, jusqu’à une chute qui l’élimine d’emblée du Tour des Flandres et lui coûte une côte fracturée. Sa victoire d’étape au Tour de Wallonie au milieu de l’été restera son seul fait de gloire.
N°2 : Bradley Wiggins des cimes aux abîmes
Des cimes aux abîmes. En quelques mois seulement. Voilà le brusque plongeon exécuté par Bradley Wiggins l’année qui suit son sacre dans le Tour de France et son accession au trône olympique. De déboires en mésaventures, de contreperformances en désillusions, le champion londonien vit en 2013 l’antisaison de 2012. En proie à une infection respiratoire que les conditions climatiques détestables ne font qu’empirer, il quitte le Giro la mine basse. A son retour en Angleterre, c’est son genou qui fait des siennes. Handicapé par une douleur tendineuse, Bradley Wiggins renonce fin mai à se préparer pour le Tour de France. Son succès final au Tour de Grande-Bretagne et sa médaille d’argent au Championnat du Monde du chrono lui permettent néanmoins de se rassurer en fin d’année.
N°3 : Andy Schleck et mat
A la sortie d’une saison galère en 2012 qui l’avait vu renoncer au Tour de France sur blessure, les choses ne vont pas franchement mieux pour Andy Schleck. Le Luxembourgeois ne se ressent plus de sa fracture du bassin mais les sensations ne sont plus là. Et la tête non plus. Lâché dès que la route s’élève, il traîne sa misère devant la voiture balai au Tour Down Under, qu’il finira par abandonner. Il faudra attendre le Grand Prix de Camaiore pour le voir enfin conclure une course avec le gruppetto, ce qu’il n’avait plus été en mesure de faire depuis dix mois. Finalement, c’est sans attente vis-à-vis de lui qu’Andy Schleck retrouvera les routes du Tour de France en juillet. Il y signera un résultat notable, 20ème, bien qu’encore loin de ses prétentions d’antan.
N°4 : Thomas Voeckler à contretemps
Bien qu’on ne sache jamais vraiment sur quel terrain l’attendre, puisque son propre est de se renouveler d’une année sur l’autre, Thomas Voeckler attise l’impatience de ses supporters. En mal de résultats en début de saison, il semble se ressaisir dans A Travers la Flandre mais flanche à 50 mètres de la ligne et se fait subtiliser une victoire qui lui semblait promise. Ce n’est que partie remise, pense-t-on alors que se profilent les classiques ardennaises, malheureusement l’Alsacien est coupé net dans sa belle progression, éjecté sur chute de l’Amstel Gold Race et évacué avec une fracture de la clavicule. Il ne tirera jamais bénéfice de ce contretemps. Revenu trop vite en forme au mois de juin (victoires au Dauphiné et sur la Route du Sud), il passe à côté de son Tour de France.
N°5 : la malchance s’acharne sur Julien Absalon
La saison internationale de Julien Abasalon avait commencé sur un invraisemblable coup du sort. Tandis qu’il voltigeait en tête de course en direction d’une première Coupe du Monde victorieuse à Albstadt, le Lorrain avait été subitement arrêté par un bris de dérailleur arrière et contraint à l’abandon. Toute l’année, ce sont de petits pépins du genre qui vont l’empêcher de rivaliser d’égal à égal avec son rival Nino Schurter. Et ce jusqu’aux Championnats du Monde de Pietermaritzburg, qu’il aborde pourtant avec l’étiquette de favori. Deux chutes dans le rock garden alors qu’il reconnaît le parcours se chargent de compliquer sa tâche. Une côte brisée et une autre fêlée ne l’empêchent pas de prendre le départ du Mondial, qu’il terminera 6ème dans d’horribles souffrances.