N°1 : Marcel Kittel (ALL, Giant-Alpecin)
Une victoire sur le People’s Choice Classic en ouverture de la saison. Une autre sept mois plus tard sur la 1ère étape du Tour de Pologne et puis plus rien. Marcel Kittel (Giant-Alpecin) était loin d’être le sprinteur prolifique que l’on avait l’habitude de voir à l’oeuvre, notamment avec huit étapes du Tour de France en deux éditions. L’année 2015 de l’Allemand a été un calvaire. Après un Tour Down Under catastrophique, il met le cap sur le Tour de Dubaï pour faire le plein de confiance. Au lieu de cela, il côtoie plus souvent la queue du peloton que le podium. Il ne le sait pas encore, mais le sprinteur de Giant-Alpecin est atteint d’un virus anonyme qu’il a contracté entre la mi-janvier et le début février. Maintes fois repoussé, son retour au Tour du Yorkshire se solde par un nouvel échec. Après une nouvelle période de repos, sa victoire au Tour de Pologne en août reste sans suite. En 2016, Marcel Kittel entend ouvrir un nouveau chapitre à sa carrière. Libéré de sa dernière année de contrat par Giant-Alpecin, il remplace Mark Cavendish chez Etixx-Quick Step.
N°2 : Jean-Christophe Péraud (FRA, Ag2r La Mondiale)
Personne ne s’attendait à ce que Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) réalise une saison du même acabit qu’en 2014. Le 2ème du Tour a bien eu du mal à gérer la pression médiatique qui a accompagné sa performance de juillet. Très sollicité, peut-être trop, le Toulousain a pris du retard dans sa préparation. La double intervention chirurgicale qu’il a subie pendant l’hiver n’a pas arrangé les choses. Les performances s’en ressentent. S’il parvient à conserver son titre sur le Critérium International, à sa propre surprise, la suite sera moins rose. Les minces espoirs qu’il fondait sur le Tour s’écroulent dès la première étape pyrénéenne, mais le calvaire est loin d’être terminé. Un bref moment d’inattention sur la route de Rodez le projette violemment sur la chaussée. Il s’en relève sanguinolent et le cuissard en lambeaux. Au courage, Jicé termine l’étape. Il ralliera Paris avec des bandages recouvrant des entailles profondes sur tout le corps.
N°3 : Luca Paolini (ITA, Team Katusha)
De la saison 2015 de Luca Paolini (Team Katusha), on aurait pu retenir sa victoire sur un Gand-Wevelgem épique (on vous en a déjà parlé ici). Au lieu de cela, l’Italien a peut-être terminé sa carrière longue de plus de quinze ans sur une bien mauvaise note. Et pour cause, l’ancien vainqueur du Circuit Het Nieuwsblad est contrôlé positif à la cocaïne en plein Tour de France, le 7 juillet. Informée de ce contrôle anormal, l’équipe Katusha a logiquement exclu son coureur de la Grande Boucle. Mais ces derniers jours, la formation russe s’est dite prête à réintégrer le vétéran italien dans son effectif s’il était blanchi par la justice dans le cadre de cette affaire.
N°4 : Julie Bresset (FRA, BH-SR Suntour-KMC)
Ce n’est pas encore la grande Julie Bresset (BH-SR Suntour-KMC), mais le visage affiché par la Bretonne en fin de saison laisse optimiste pour l’année olympique. Son net regain de forme en fin d’année où elle remporte coup sur coup le titre de championne de France XCM et le Roc Dames vient au bout d’une saison où l’ancienne championne du monde a une nouvelle fois fait face à ses vieux démons. Malgré un léger sursaut à Marseille pour l’ouverture de la Coupe de France, Julie Bresset peine à retrouver son niveau d’antan. Au contraire, les choses vont en s’empirant. Aussi décide-t-elle de mettre sur pause au mois de mai, juste après la Coupe de France organisée chez elle à Plœuc-sur-Lié. Une pause salvatrice où la Costarmoricaine a pu faire le point. Son retour trois mois plus tard à Montgenèvre est concluant. C’est sur cette fin de saison que Julie Bresset devra s’appuyer si elle veut conserver son titre olympique à Rio l’été prochain.
N°5 : Sep Vanmarcke (BEL, Team LottoNL-Jumbo)
L’absence conjuguée de Tom Boonen (Etixx-Quick Step) et de Fabian Cancellara (Trek Factory Racing) devait laisser la voie libre à Sep Vanmarcke (Team LottoNL-Jumbo) dans un registre de Flandrien pur jus. A 27 ans, le moment était idéal pour que le Belge confirme enfin tous les espoirs placés en lui. Mais les attentes que suscitaient son printemps 2014, 3ème du Tour des Flandres, 4ème de Paris-Roubaix, n’ont pas été suivies des faits. Son bilan n’est certes pas catastrophique, mais on attendait franchement mieux alors que les planètes semblaient alignées pour assister à son couronnement. Au printemps, le Flamand a régulièrement couru à contre-temps. Une crevaison l’empêche de prendre le bon wagon au Circuit Het Nieuwsblad en ouverture de la saison. Un mois et demi plus tard, l’histoire se répète à Paris-Roubaix. Entre temps, c’est bien le physique qui a manqué à Sep Vanmarcke. Sa défaillance à Gand-Wevelgem dans les derniers kilomètres n’était pas seulement due aux conditions climatiques extrêmes. Une semaine plus tard, il passe complètement au travers du Tour des Flandres, où il termine au-delà de la 50ème place.