N°1 : Stade Vélodrome
L’idée de faire un contre-la-montre à Marseille, la veille des Champs-Élysées, était bonne. L’idée de tracer la ligne de départ et celle d’arrivée au cœur du Stade Vélodrome, sur le terrain habituellement foulé par les joueurs de l’OM, était belle. Sentir un stade plein à craquer vibrer à chaque coup de pédale donne la chair de poule rien que d’y penser. Cela ne restera malheureusement que dans nos pensées. Les tribunes vides, cachées le plus possible par la réalisation de France Télévision, n’auront pas donné l’image d’un engouement populaire espéré par ASO. Au contraire des images du parcours du chrono, investit en grand nombre par les Marseillais. Peut-être la faute à un système de réservation de places, certes gratuites, qui n’a pas fonctionné. Ou alors, voir le Tour de France c’est être au bord de la route et pas dans un stade. ASO ne devrait pas répéter l’expérience ces prochaines années.
N°2 : La retransmission TV du mondial
Le championnat du Monde, disputé à Bergen, n’a pas donné lieu à une course de folie. Du moins pas avant le dernier tour, dans lequel Julian Alaphilippe a été vu à son avantage. A l’attaque, un temps avec Gianni Moscon, le Français pouvait encore rêver du maillot arc-en-ciel, seul en tête à quatre kilomètres de l’arrivée. Mais là, plus d’image. Une caméra fixe sur la flamme rouge attend les coureurs, et aucune information vérifiable n’arrive aux oreilles des commentateurs, désemparés. Alaphilippe toujours en tête ? Combien de secondes d’avance ? Va-t-il débouler en solo sous la banderole du dernier kilomètre ? Il n’en sera rien, le peloton se présentant groupé pour la gagne, pour voir le triplé de Peter Sagan. Cet épisode aura au moins fait monter la pression des téléspectateurs à son maximum.
N°3 : Gianni Moscon
Cette saison, Gianni Moscon a été à son aise sur le vélo. Troisième du Tour de Lombardie, cinquième de Paris-Roubaix, deuxième d’une étape sur la Vuelta, l’Italien a également joué les équipiers de luxe toute l’année. Mais ce n’est pas tout. Moscon s’est également fait remarqué pour des gestes que l’on ne devrait pas voir. Insultes racistes envers Kévin Reza, bousculade volontaire sur Sébastien Reichenbach qui fracturera le bassin du Suisse et accrochage à une voiture dans le final du Mondial pour remonter sur la tête sont les faits d’armes du coureur de la Sky. Avec ces péripéties, il n’aura pas gagné la sympathie du peloton.
N°4 : L’exclusion de Sagan du Tour
L’arrivée de Vittel ne restera pas dans l’Histoire comme la première victoire d’Arnaud Démare sur le Tour mais comme l’exclusion de Peter Sagan, après son coup de coude violent sur Mark Cavendish. Si l’objet n’est pas ici de remettre en cause la décision des commissaires, il convient de rappeler que l’absence du champion du Monde s’est faite sentir. En dehors mais aussi au sein du peloton. Le cycliste le plus médiatique a laissé quelques médias sur leurs faims, notamment les Slovaques. Un bon coup du pub en moins pour Sagan, qui aura toutefois redoré son blason en fin d’année.
N°5 : Esteban Chaves
Après ses deux podiums sur le Giro et la Vuelta en 2016, Esteban Chaves était grandement attendu sur le Tour de France. Affecté par la mort d’une amie proche, qui l’entraînait, début juillet, le Colombien n’a jamais su se mettre dans le rythme et a surtout fait les beaux jours du gruppetto dès que la route s’élevait. Attendu sur le Tour d’Espagne en guise de session de rattrapage, il n’a pu faire mieux qu’une deuxième place à Cumbre del Sol derrière Chris Froome et une 11ème position au général. Insuffisant pour un coureur de son talent, qui n’aura pas le droit à l’erreur en 2018.
Adrien Godard