3ème étape (lundi 6 juillet) : Anvers-Huy (154 km)
S’il faudra certes attendre le massif pyrénéen et les arrivées en altitude à la Pierre-Saint-Martin et au Plateau de Beille, les favoris du Tour seront sollicités dès le troisième jour avec une arrivée inédite en haut du Mur de Huy (1,3 km à 9,6 %). Une autre arrivée du genre interviendra à Mûr-de-Bretagne (2 km à 6,9 %) cinq jours plus tard, au cœur d’une première dizaine en plaine truffée d’obstacles. « Nous allons utiliser toutes les aspérités qui peuvent exister sur des étapes dites de plaine pour faire que la course soit emballante tous les jours, précise Christian Prudhomme. Ça va commencer avec le vent et l’arrivée en Zélande, sur une digue, puis en Seine-Maritime pour aller jusqu’au Havre. Nous allons également utiliser à nouveau les pavés, et puis il y aura deux arrivées emblématiques et sélectives : les cimes de la plaine. »
4ème étape (mardi 7 juillet) : Seraing-Cambrai (221 km)
« En rentrant en France par le département du Nord, nous n’avions pas envie de zapper les pavés, que nous utiliserons à nouveau. » Cette volonté de Christian Prudhomme se traduira par l’emprunt dans la quatrième étape de sept secteurs pavés entre Seraing et Cambrai – l’étape la plus longue de cette édition, 221 kilomètres. Après le secteur de Pont-à-Celles à Gouy (1800 m) en Belgique se succéderont dans la dernière heure ceux d’Artres à Famars (1200 m), de Quérénaing à Verchain-Maugré (1600 m), de Verchain-Maugré à Saulzoir (1200 m), de Saint-Python (1500 m), de Viesly à Quiévy (3700 m) et d’Avesnes-les-Aubert à Carnières (2300 m), ce dernier à 10 kilomètres de l’arrivée. Soit un total de 13,3 kilomètres. Autant qu’en 2014 : 13 kilomètres après le retrait de deux secteurs dégradés par les intempéries.
9ème étape (dimanche 12 juillet) : Vannes-Plumelec (28 km CLM/équipes)
« L’organisateur peut choisir d’organiser un contre-la-montre par équipes, qui doit nécessairement se trouver durant le premier tiers de l’épreuve. » Ce point du règlement de l’UCI sera enfreint par le Tour de France puisqu’un exercice du genre sera proposé au neuvième jour de course en conclusion d’une longue semaine de plaine. « C’est une nouveauté qui peut déséquilibrer les forces des équipes, estime le manager d’Ag2r La Mondiale Vincent Lavenu. Avec l’étape des pavés et la première semaine nerveuse, une équipe peut très bien partir à six ou sept au lieu de neuf. Maintenant, la distance sera courte entre Vannes et Plumelec, 28 kilomètres, je ne pense pas que l’impact sera énorme. » Et Christian Prudhomme de renchérir : « si ça pouvait permettre au peloton d’être un peu moins nerveux… »
19ème étape (vendredi 24 juillet) : Saint-Jean-de-Maurienne-La Toussuire (138 km)
La troisième semaine du Tour 2015 sera spectaculaire avec trois arrivées en altitude dans les Alpes. La première des quatre étapes alpestres arrivant à Gap par le col de Manse ne sera qu’un avant-goût de ce qui attend le peloton. L’arrivée à Pra-Loup replongera à nouveau la caravane du Tour dans son histoire, quarante ans après l’épisode inoubliable de la défaillance d’Eddy Merckx et la prise de pouvoir de Bernard Thévenet. Le lendemain, l’arrivée à Saint-Jean-de-Maurienne par le col du Glandon donnera lieu là encore à de sublimes panoramas avec le franchissement des lacets de Montvernier. Mais c’est une étape terrible et un condensé de montagne qui sera proposé en 138 bornes entre Saint-Jean-de-Maurienne et la Toussuire par delà l’inédit col du Chaussy, le col de la Croix de Fer et le col du Mollard !
20ème étape (samedi 25 juillet) : Modane-L’Alpe d’Huez (110 km)
Déplacer les montagnes aux portes de Paris, c’est désormais une marque de fabrique d’Amaury Sport Organisation, qui a déjà relevé le défi par deux fois en 2009 au Mont Ventoux et en 2013 à Annecy-Semnoz. Mais si les routes étaient déjà truffées d’obstacles avant ces deux redoutables ascensions, la difficulté sera incomparable le samedi 25 juillet. Vingt-quatre heures avant le défilé des Champs-Elysées, les coureurs devront gravir le col du Télégraphe (11,9 km à 7,1 %), le col du Galibier (17,7 km à 6,9 %) et l’Alpe d’Huez (13,8 km à 8,1 %) au départ de Modane, soit l’exacte étape du Tour de France 2011 gagnée par Pierre Rolland… à 500 mètres près puisque le Tour 2015 franchira bien cette fois le sommet du col du Galibier à 2645 mètres lorsqu’il avait emprunté le tunnel (2556 mètres) en 2011.