N°1 : 15 juin, 8ème étape du Critérium du Dauphiné : Talansky et l’invraisemblable scénario
Avant la dernière étape entre Megève et Courchevel, on sait que le Critérium du Dauphiné peut encore nous réserver de belles surprises. On est loin de s’attendre à ce qu’elles soient de cette ampleur ! Sur une étape nerveuse (130 kilomètres seulement), les rivaux d’Alberto Contador, qui a pris le maillot jaune la veille, et de Chris Froome vont parvenir à inverser la tendance en attaquant de très loin. Préoccupés à se regarder en chien de faïence, les deux hommes en oublient Andrew Talansky alors 3ème du classement général à 39 secondes. L’Espagnol qui cherche alors à se tester en vue du Tour de France tente de combler l’écart en se lançant à la poursuite de l’Américain et d’autres dans l’avant-dernière difficulté. Ce sera insuffisant et le natif de Miami inscrit son nom au palmarès pour une poignée de secondes.
N°2 : 16 mars, 5ème étape de Tirreno-Adriatico : Contador fait le show
On vient de voir Alberto Contador dans le rôle de héros malheureux, mais quelques mois auparavant, sur Tirreno-Adriatico, on a retrouvé l’Espagnol et son comportement offensif qui a fait sa force. Cette 5ème étape amorce son retour au premier plan après une première victoire la veille. Cette fois, l’Ibère cherche à renouer avec la victoire sur un classement général d’une course WorldTour, chose qui lui échappe depuis la Vuelta 2012. Alors il lance les grandes manœuvres. Il lâche les chevaux dans le Passo Lanciano à 32 kilomètres de l’arrivée et distance ses rivaux les uns après les autres, le leader Michal Kwiatkowski en tête. Après une longue course poursuite, il parvient à recoller au groupe de tête à 8 kilomètres du but. Le terrible mur de Guardiagrele lui permet de faire la décision. Au sommet, il endosse le maillot bleu avec 2 minutes d’avance sur Nairo Quintana et décrochera le classement général 48 heures plus tard.
N°3 : 28 septembre, Championnat du Monde : le coup de maître de Kwiatkowski
Tout et son contraire a été dit sur le circuit de Ponferrada. À l’amorce du tour final, rien n’est encore fait. L’équation semble simple : soit les meilleurs puncheurs du peloton parviennent à prendre suffisamment d’avance dans la dernière bosse et se disputer le titre, soit les sprinteurs et leurs équipiers parviennent à les reprendre et les hommes rapides finiront par avoir le dernier mot sur le tracé espagnol en dépit des 4200 mètres de dénivelé. Du haut de ses 24 ans, un homme va en décider autrement. Michal Kwiatkowski surprend tout le monde en attaquant dans la descente et c’est fort d’une avance d’une dizaine de secondes qu’il entame la dernière difficulté de la journée. C’est peu ou prou la même avance dont il dispose à l’entrée de la dernière ligne droite pour finalement triompher devant un groupe de costauds.
N°4 : 6 septembre, Championnat du Monde XC : un choix matériel salvateur pour Absalon
Le VTT est un sport autant physique que mécanique. Aussi, quand Julien Absalon troque son semi-rigide pour un tout-suspendu pour le Mondial, c’est un vrai coup de poker que tente le pilote BMC. Finalement, sa défaite à Méribel en août va poser les bases de son cinquième titre mondial. Distancé par Nino Schurter dans les descentes techniques savoyardes, le double champion olympique réticent à l’idée d’utiliser un tout-suspendu, comme il fut réticent à l’idée d’utiliser un 29″ avant son arrivée chez BMC, va alors prendre conscience de la nécessité de revoir ses choix. Son manager l’oblige à tester le Fourstroke à l’entraînement. Sa première sur un tout-suspendu en course sera pour Hafjell et son circuit rocailleux. Avec un cinquième titre mondial au bout, son premier depuis 2007, le choix est largement payant !
N°5 : 25 juillet, 19ème étape du Tour de France : Navardauskas venge Jack Bauer
Ce Tour de France 2014 n’était pas celui de l’équipe Garmin-Sharp. La formation américaine perd son leader Andrew Talansky en début de deuxième semaine. Elle croit remonter la pente avec une victoire d’étape promise à Jack Bauer, mais le Néo-Zélandais est repris à 50 mètres de la ligne à Nîmes. Poissarde, Garmin ne le sera pas ce 25 juillet. Pour l’antépénultième étape, les baroudeurs matinaux n’ont toujours pas le dernier mot. Le dernier rescapé de l’échappée matinale, Tom-Jelte Slagter (un Garmin évidemment), a beau insister, son sort semble scellé à 15 bornes de la ligne. Le premier coureur qu’il revoit est pourtant son propre coéquipier, Ramunas Navardauskas qui conclut le plan convenu le matin dans le bus. Sorti dans la côte de Monbazillac, il effectue les 13 derniers kilomètres en solo sous la pluie et met du baume au cœur à une équipe Garmin-Sharp qui en avait besoin après ce Tour pourri.