N°1 : Tony Martin fait son numéro
Jeudi 29 août, 6ème étape de la Vuelta. Le tracé roulant de l’étape qui relie Guijuelo à Caceres sur 175 kilomètres voit Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) entreprendre un numéro audacieux à quatre semaines du Championnat du Monde du contre-la-montre. Au baisser du drapeau, l’Allemand se lance dans un exercice solitaire marathon. A près de 45 de moyenne sur l’intégralité de l’étape, il oppose une prodigieuse résistance au peloton dans les 15 derniers kilomètres, entretenant une différence qui oscille entre 5 et 10 secondes. Le peloton butant contre l’échappé solitaire qui lui tient tête, on finit par croire l’exploit réalisable. Quand il franchit la flamme rouge, Tony Martin compte encore 6 secondes d’avance. Mais la dernière ligne droite lui est fatale. A 25 mètres de la délivrance, l’Allemand s’incline. Michael Morkov (Team Saxo-Tinkoff) empoche au sprint cette étape dont le scénario a retenu tous les suiveurs en haleine.
N°2 : Warren Barguil comme un vieux roublard
Lundi 9 septembre, 16ème étape de la Vuelta. Trois jours plus tôt à Castelldefels, Warren Barguil (Argos-Shimano) a ouvert son palmarès en s’adjugeant une étape du Tour d’Espagne. Sur son terrain de prédilection, la montagne, le Breton choisit de retenter sa chance au pied de l’escalade finale vers Sallent de Gallego. Il démarre à 10 kilomètres du sommet, creuse rapidement un écart qui monte à 40 secondes, et tente de résister au retour de Rigoberto Uran (Team Sky), sorti à sa poursuite mais qui refait son débours. A un kilomètre du but, le Colombien a fondu sur Barguil, qui paraît à bout, mais le néo-pro de 21 ans a déjà la science de la course et s’accroche. Même quand la menace d’un retour des poursuivants se fait brûlante, il préserve son calme pour inviter Uran à lancer le sprint… et le déborder sur le fil.
N°3 : Thomas Voeckler coince, Oscar Gatto se régale
Mercredi 20 mars, A Travers la Flandre. Quand Thomas Voeckler (Team Europcar) démarre après le Nokereberg à moins de 7 kilomètres de l’arrivée, il semble que la course soit pliée. L’Alsacien vient de fausser compagnie au groupe de dix qui déboule sur Waregem. Ses 20 secondes d’avance le donnent vainqueur, lui qui ne se rate jamais lorsqu’une telle occasion se présente à lui. Mais le groupe de chasse n’a pas dit son dernier mot et Thomas Voeckler est soudain saisi de crampes. Il coince dans la dernière borne pour s’effacer à 50 mètres de la ligne. Au bénéfice d’Oscar Gatto (Vini Fantini-Selle Italia), qui règle le petit groupe au sprint. Repris in extremis, Thomas Voeckler ne se classe que 5ème.
N°4 : Christophe Riblon magique dans l’Alpe d’Huez
Jeudi 18 juillet, 18ème étape du Tour de France. Parti avec huit autre coureurs avant la première des deux ascensions de l’Alpe d’Huez, Christophe Riblon (Ag2r La Mondiale) lâche prise dans la seconde escalade lorsque Tejay Van Garderen (BMC Racing Team) s’isole sur une accélération avec l’ambition d’accomplir seul les 12 derniers kilomètres. Or si le Picard a été distancé, il se maintient à une demi-minute de l’Américain, qui plie progressivement, au point que Christophe Riblon l’aperçoit bientôt. Remobilisé par l’image d’un homme de tête en mauvaise posture, le Français se sort les tripes pour rentrer sur lui à 2 kilomètres du sommet et l’attaquer aussi sec. Son triomphe à l’Alpe d’Huez marque l’unique succès d’étape français sur la 100ème édition du Tour. Mais quelle victoire !
N°5 : Rui Costa conteste à Joaquim Rodriguez le titre mondial
Dimanche 29 septembre, Championnat du Monde. La dernière ascension du Fiesole a permis à quatre hommes de se dégager pour le titre mondial : Faria Da Costa, Nibali, Rodriguez et Valverde. Par deux fois, l’Espagnol Joaquim Rodriguez tente de s’extirper du quatuor. Mais dans les rues de Florence, la dernière ligne droite offre à ses adversaires un point de mire fatidique à l’homme de tête. C’est Rui Costa qui parvient à se défaire de Valverde et Nibali, attachés à se marquer. Le Portugais est lancé à la poursuite de l’Espagnol, qu’il rejoint à quelques hectomètres du but. Joaquim Rodriguez coupe son effort, s’étonne de la situation de course et de l’absence de son compatriote. Il vient de saisir que le titre lui avait échappé pour de bon, car au sprint Costa va plus vite et le Portugais ne lui laisse aucune chance.