N°1 : qui a gagné la Brussels Cycling Classic ?
Encore aujourd’hui, un doute subsiste sur l’identité du vainqueur de la Brussels Cycling Classic, anciennement Paris-Bruxelles. Dylan Groenewegen (Team Roompot) ou Roy Jans (Wanty-Groupe Gobert) ? Il est bien difficile de se faire une idée. Pire, deux images prises sur la ligne donnent un vainqueur différent selon l’angle qui a été choisi ! Il faudra attendre une bonne dizaine de minutes pour qu’une décision soit rendue après que l’un et l’autre soient donnés successivement vainqueurs. Si l’angle de la caméra de télévision semble donner l’avantage à Roy Jans, les commissaires, sur la base de la photo-finish officielle, sacrent Dylan Groenewegen, vainqueur à 22 ans de sa première grande classique.
N°2 : Clasica San Sebastian : Adam Yates, un vainqueur surpris
En surgissant seul dans la baie de San Sebastian, le peloton battu une quinzaine de secondes après lui, Adam Yates (Orica-GreenEdge) aurait pu prendre le temps de savourer la première grande victoire de sa jeune carrière. Au lieu de quoi l’Anglais de 22 ans a rejoint l’arrivée nonchalamment, coupant la ligne en roue libre sous la mitraille des photographes. Avant de consulter l’assemblée en pointant vers lui un index interrogateur visant à le confirmer dans le costume de lauréat. C’est que le final de la Clasica San Sebastian aura été si confus que l’homme de tête lui-même a fini par en perdre le fil. Encore en tête à 600 mètres du sommet du Bordako Tontorra, l’ultime difficulté avant de plonger sur San Sebastian, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) est accroché par une moto. La coupe est pleine. Cette édition 2015 de l’épreuve basque est à oublier. Car au-delà de cet incident, la diffusion télé aura été catastrophique, ce qui aura pour effet d’accentuer la confusion, à la fois pour les suiveurs, mais manifestement, pour les acteurs également.
N°3 : 14ème étape du Tour de France : les Français à l’amende
Trop occupés à se regarder, ni Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) ni Thibaut Pinot (FDJ) n’ont vu débouler de l’arrière le rusé Steve Cummings (MTN-Qhubeka) sur l’aérodrome de Mende le 18 juillet dernier. Les deux hommes avaient pourtant toutes les cartes en main. Thibaut Pinot parvient à rentrer sur Romain Bardet sur le haut de la côte de la Croix Neuve. L’enjeu pour les deux hommes est alors de sauver un Tour de France qui a bien mal commencé pour l’un comme pour l’autre. Mais quand Cummings rentre de l’arrière et prend quelques mètres dans les courbes qui débouchent sur la piste de l’aérodrome, Pinot temporise avec Bardet dans la roue, et laisse un trou d’une dizaine de mètres. Et voilà la victoire d’étape qui échappe aux Français, aussi écœurés l’un que l’autre d’obtenir les places de 2 et 3, sans la moindre valeur à leurs yeux. Fort heureusement, les deux espoirs parviendront à sauver leur Tour en remportant les deux plus belles étapes de la Grande Boucle, à Saint-Jean-de-Maurienne pour Romain Bardet, à l’Alpe d’Huez pour Thibaut Pinot.
N°4 : Championnat de France : le malheur des uns…
Il fallait s’attendre à ce que le Championnat de France organisé à Chantonnay soit imprévisible. Son final sera en fait improbable. Au moment de se présenter dans la dernière ligne droite, rien ne semble pouvoir priver Nacer Bouhanni d’un deuxième maillot bleu-blanc-rouge. Sur le difficile circuit vendéen, le sprinteur de Cofidis est parvenu à s’accrocher dans un groupe d’une dizaine de costauds, parti pour se disputer la victoire. Tony Gallopin (Lotto-Soudal) produit son effort de loin et s’écarte. Steven Tronet (Auber 93) lance le sprint. Bouhanni patiente, mais voit la porte se refermer. Anthony Roux (FDJ) change de ligne brusquement et provoque la chute du champion de France 2012. L’empilage oblige le reste des prétendants à contourner l’obstacle par la droite, laissant Tronet et Roux, qui s’étaient maintenus sur la gauche de la chaussée, se disputer la victoire. Au bout de l’effort, le Calaisien s’impose devant le pensionnaire de la FDJ qui sera logiquement déclassé. Un scénario invraisemblable.
N°5 : Championnats du Monde sur piste : Saint-Quentin déroule le tapis vert
Battus en finale, mais champions du monde tout de même. Le trio de vitesse par équipes aura bénéficié d’un concours de circonstances pour offrir à la France une première médaille d’or sur ces Championnats du Monde disputés à domicile. Sur la piste, la victoire de la Nouvelle-Zélande représentée par Ethan Mitchell, Sam Webster et Edward Dawkins, ne souffre d’aucune contestation. Grégory Baugé, Kevin Sireau et Michaël D’Almeida sont battus à plate couture (3 dixièmes) et se résolvent à se contenter de l’argent quand les commissaires interviennent après quelques minutes de flottement et déclassent les vainqueurs. La raison ? Un passage de relais hors zone du trio néo-zélandais. Dans son fief, l’équipe de France renoue avec l’or mondial qu’elle n’avait plus empoché depuis 2009.