12 janvier 2014, Championnat de France de cyclo-cross à Lignières : la princesse prend les reines
En dépit d’un hiver compliqué par une opération au pied, Pauline Ferrand-Prévot se montre à son avantage dès ses premières sorties dans les sous-bois. C’est avec deux Tops 5 en Coupe du Monde à Namur et à Rome qu’elle se présente au départ d’un Championnat de France de cyclo-cross qui s’est toujours refusé à elle. À Lignières, la Rémoise distance rapidement la double tenante du titre Lucie Chainel. Elle s’en va chercher son premier maillot tricolore de l’année. Elle est loin de se douter que trois autres garniront un peu plus tard sa garde-robe : sur le contre-la-montre et l’épreuve en ligne sur route et en VTT. Elle entre ainsi dans l’histoire en devenant la première athlète à cumuler les titres dans les quatre grandes disciplines du cyclisme français. Qu’importe si elle passe à côté des deux derniers grands rendez-vous de l’hiver (la dernière Coupe du Monde à Nommay et le Championnat du Monde à Hoogerheide).
23 avril 2014, Flèche Wallonne : une grande première en Coupe du Monde
Le talent indéniable de Pauline Ferrand-Prévot ne s’était jamais traduit par de grands résultats à l’échelle internationale sur la route avant cette Flèche Wallonne. Difficile d’exister quand sa coéquipière se nomme Marianne Vos ! Mais en ce mercredi d’avril, la Néerlandaise va donner le feu vert pour que la Champardennaise joue sa carte. Elle ne se fera pas prier en étant la première à se hisser au sommet du Mur de Huy. C’est sa première victoire sur un monument et la première victoire d’une tricolore en Coupe du Monde depuis 2004. Plus tard dans la saison, elle sera proche d’une victoire au Tour d’Italie, mais cette fois Marianne Vos conserve son leadership pour empocher un troisième Giro Rosa.
25 mai 2014, Coupe du Monde XC Dames à Nove Mesto : l’excellence tout-terrain
C’est en VTT que Pauline Ferrand-Prévot s’est révélée en remportant son premier titre mondial chez les Juniors à 17 ans à peine. Pourtant la Rémoise a souvent pêché au plus haut niveau avec une technique perfectible. Consciente de ses lacunes, elle travaille sur cet aspect avant de passer de la route au VTT dans le courant du mois de mai. Le travail finit toujours par porter ses fruits. Après une manche de Coupe de France dominée outrageusement à Lons-le-Saunier, elle met le cap sur Nove Mesto pour la troisième manche de Coupe du Monde. Pauline Ferrand-Prévot livre alors un véritable récital. Elle devance de près de trois minutes la future championne du monde Catharine Pendrel. Une semaine plus tard, toujours en Coupe du Monde, à Albstadt, PFP confirmera en signant une performance du même acabit.
7 juin 2014, Championnat d’Europe XC Espoirs Dames à Saint-Wendel : un peu plus près des étoiles
Le règlement donne parfois lieu à des incongruités. Même si elles sont incontestablement les deux meilleures pilotes du moment, Pauline Ferrand-Prévot tout comme sa coéquipière Jolanda Neff ne peuvent participer au Championnat d’Europe Elites et doivent se contenter de la course Espoirs. La pilote Giant garde ses bonnes habitudes et va décrocher à Saint-Wendel un titre de championne d’Europe mérité. Mais paradoxalement, ce succès sera le plus compliqué à décrocher pour la Rémoise. Loin d’être aussi facile qu’à Nove Mesto ou Albstadt, elle doit cette fois attendre le dernier tour pour forcer la décision et conquérir son premier titre international de l’année. Ce sera son dernier titre en individuel de la saison en VTT puisque PFP joue de malchance aux Mondiaux Espoirs à Hafjell, quelques jours après avoir décroché le titre avec le relais. S’il doit y en avoir un, il s’agit sans doute du seul point noir de sa saison.
27 septembre 2014, Championnat du Monde Dames à Ponferrada : PFP met le monde à ses pieds
Il n’y a qu’à jeter un œil à son palmarès pour constater que Pauline Ferrand-Prévot est une habituée des titres mondiaux. Mais le cinquième maillot arc-en-ciel qu’elle décroche est incontestablement le plus beau. La voir revêtir le maillot arc-en-ciel à Ponferrada a tout d’une belle surprise ! Car au départ, la Française fait, tout au plus, partie des outsiders. Elle semble poursuivie par la malchance en étant impliquée dans la chute collective de son équipe au Championnat du Monde du contre-la-montre par équipes et aborde ce Mondial diminuée. Elle est d’ailleurs absente d’un groupe de quatre favorites qui déboule en tête au sommet de la dernière difficulté. Mais PFP profite de la rivalité entre les quatre grandes et du travail des Italiennes pour recoller avant la dernière ligne droite. Elle n’est pas la plus véloce du groupe, mais c’est tout de même elle qui au bout d’un sprint confus coupe la ligne la première pour terminer en beauté une saison en or.