Long de sept jours, le Tour de Bretagne fait, comme il est de tradition lors des courses par étapes, la part belle aux sprinteurs sur le début de l’épreuve. Herman Dahl (Joker-Icopal) voyait donc en cette deuxième journée une belle occasion de débuter une domination sur les emballages finaux après sa victoire hier. Pourtant, le Norvégien n’aura pas l’occasion de jouer les premiers rôles dans le final. Cette baisse de régime lui fera même perdre le maillot vert de leader au profit d’un de ses concurrents de la veille. Aperçu dans les premières places du peloton, parfois même en tête pour rouler, Dahl n’avait peut-être pas les mêmes ambitions que la veille au départ. Surement pas la meilleure option pour l’équipe Joker-Icopal, qui ne placera finalement aucun coureur dans les quinze premiers.
En début de course, deux hommes partent rapidement à l’offensive, bien décidés de passer la journée à l’avant. Il s’agit de Hakon Lunder Aalrust (Team Coop) et Romain Bacon (CC Nogent-sur-Oise). Sentant peut-être le bon coup s’échapper sans eux, Owen James (Côtes d’Armor-Marie Morin) et Lomig Le Clec’h (Bretagne) partent à leur chasse quelques minutes plus tard. Mais ce sera quelques minutes trop tard. Leur poursuite durera plus d’une heure, et après s’être rapprochés rapidement à 15 secondes, les deux garçons se feront reprendre par le peloton, alors pointé à 5 minutes. Un coup d’épée dans l’eau coûteux en énergie, puisque jamais les hommes de tête n’auront eu l’idée de se relever pour tenter leur chance à quatre. Quatre, ils le seront pourtant à 60 kilomètres de l’arrivée.
Alors que l’écart est tombé à deux minutes, Pierre Gouault (Roubaix-Lille Métropole) et Guillaume Thévenot (CC Nogent-sur-Oise) vont profiter d’une bosse pour faire un effort violent, reprendre la tête et augmenter par la suite l’avance de l’échappée à plus de quatre minutes. Derrière, la chasse s’organise difficilement et l’écart de 45 secondes à 5 kilomètres du but fait même espérer la victoire d’étape au quatuor. Mais la jonction se fera après la flamme rouge, alors que le peloton se lançait dans un sprint finalement inévitable. Et après sa troisième place de la veille, l’Italien Matteo Malucelli (Androni-Sidermec) ne trouva cette fois personne de plus rapide que lui. Il profite de son succès pour, au jeu des bonifications, s’emparer de la tunique de leader. Jakub Mareczko (Wilier Triestina-Selle Italia), annoncé comme l’homme à battre dans la dernière ligne droite, termine troisième et attend toujours sa première victoire bretonne. – Adrien Godard
Classement 2ème étape :
1. Matteo Malucelli (ITA, Androni-Sidermec)
2. Max Kanter (ALL, Development Team Sunweb)
3. Jakub Mareczko (ITA, Wilier Triestina-Selle Italia)
4. Matteo Moschetti (ITA, Polartec-Kometa)
5. Cees Bol (PBS, SEG Racing)
6. Krister Hagen (NOR, Team Coop)
7. Rui Oliveira (POR, Hagens Berman Axeon)
8. Corentin Navarro (FRA, Team Wiggins)
9. Matvey Nikitin (KAZ, Astana City)
10. Tanguy Turgis (FRA, Vital Concept)
Classement général # 2 :
1. Matteo Malucelli (ITA, Androni-Sidermec)