Ce devait être l’image du Grand Départ du Tour de France 2018. La traversée du passage du Gois, cette chaussée pavée submersible qui relie sur 4125 mètres l’île de Noirmoutier au continent, ne pourra toutefois pas être réalisée la saison prochaine. Un couac que les organisateurs n’avaient pas forcément anticipé, pensant initialement que le 105ème Tour de France s’élancerait le samedi 30 juin. Or l’organisation l’an prochain de la Coupe du Monde de football en Russie et la crainte d’une confrontation trop longue des deux événements sportifs avait incité les dirigeants du Tour à demander un décalage de leur épreuve. L’Union Cycliste Internationale a accepté cette faveur, tant et si bien que le Tour quittera Noirmoutier-en-l’Ile une semaine plus tard, le samedi 7 juillet.
Or la traversée du Gois ne pouvant se faire que deux fois par jour, entre deux marées basses, soit dans un délai de trois heures, les horaires de marées ne coïncident plus avec les projets des organisateurs. Personne ne quittera donc l’île autrement que par le pont – moins emblématique – qui rejoint la côte vendéenne. Des solutions intermédiaires sont néanmoins à l’étude pour maintenir une belle première étape le long du littoral entre Noirmoutier et Fontenay-le-Comte.
Le Tour de France était déjà passé plusieurs fois au préalable par le passage du Gois. Ce tronçon avait notamment été à l’origine de la chute de nombreux favoris en 1999. Les coureurs y sont depuis repassés en 2005 après le chrono d’ouverture entre Fromentine et Noirmoutier. Son dernier passage par le Gois remonte à 2011. La cérémonie de départ y avait alors été organisée avant de rejoindre le Mont des Alouettes.