Espoirs hommes. Marco Mathis a été sacré champion du monde de contre-la-montre chez les espoirs. Le rouleur allemand est allé plus vite que la lumière (presque!), en réalisant l’excellent temps de 34 minutes et huit secondes, sur le parcours long de 28,9 kilomètres. Il s’impose devant son compatriote Maximilian Schachmann et l’Australien Miles Scotson. Côté Français, Rémi Cavagna prend la 13e place, alors que Corentin Ermenault termine 19e. Ce dernier se montrait déçu à l’arrivée. « Je n’ai jamais eu mal aux jambes durant la course, mais dès que je tentais de forcer, je n’avais pas de watts. J’avais les pieds qui brûlaient ce qui m’empêchait d’appuyer fort sur les pédales. J’avais en plus fait le choix de partir lentement dans le but de terminer fort. Mais au final comme je me suis fait rattraper, je n’ai pas pu forcer du tout… J’ai un peu levé le pied inconsciemment, j’ai lâché dans la tête », a-t-il confié, en pensant déjà à la course en ligne.
Juniors hommes. L’Américain Brandon McNulty s’adjuge le championnat du monde juniors de contre-la-montre. Le jeune homme, qui s’est déjà fait remarquer cette saison en s’imposant sur le Tour de l’Abitibi, a réalisé une course impressionnante puisqu’il a doublé pas moins de deux coureurs, dont le Français Alexys Brunel. Le rouleur américain s’impose devant le Danois Mikkel Bjerg et un autre Américain, Ian Garrison. Le champion d’Europe de la discipline, Alexys Brunel, s’est classé 34e à 3’14 du vainqueur. Les autres Français, Florentin Lecamus et Clément Davy, terminent 37e et 41e. Brunel s’est confié après sa course : « Quel chrono difficile, c’est sans doute l’un des plus dur de ma carrière, déclarait le nordiste. La chaleur c’est horrible. J’étais bien jusqu’au 1er inter, après comme tous les coureurs de l’équipe de France, je me suis effondré. J’ai eu gros coup de chaud. J’ai fait une insolation, je n’avais plus de force ».
Contre la montre dames. La coureuse Amber Neben remporte pour la deuxième fois de sa carrière le titre mondial sur l’épreuve du contre-la-montre. A 41 ans, la rouleuse américaine s’adjuge un nouveau maillot arc-en-ciel, huit ans après le dernier, en 2008. Elle s’impose devant la Néerlandaise Ellen Van Dijk et l’Australienne Katrin Garfoot. Audrey Cordon-Ragot termine quant à elle 22e. Elle s’estime à sa place, comme elle l’indiquait à la suite de son chrono. « Il m’était difficile de faire beaucoup mieux. Le circuit ne correspondait pas beaucoup à mes qualités, j’apprécie les changements de rythmes, des parties plates. Le circuit idéal pour moi c’était celui de Plulmelec (NDLR : elle s’y est classée 5e lors des Championnats d’Europe en Europe) ». La Bretonne a fustigé le non-intérêt du pays organisateur, et le manque de spectateurs : « quand on voit le peu de public présent au bord de la route, ce n’est pas digne d’un Championnat du Monde. Une telle compétition c’est une grande fête, un partage avec le public qui vient nous encourager. Et là il ne se passe rien, rien. »
Innovation. Il n’est pas rare de voir sur les images de l’UCI les coureurs et coureuses se balader après leur course avec un petit boîtier autour du cou. C’est Audrey Cordon-Ragot qui a apporté la réponse concernant ce port légèrement insolite. « L’Union Cycliste Internationale fait une campagne sur l’adaptation à la chaleur, et elle nous a proposé d’avaler une gélule thermomètre ce matin, laquelle mesure notre température corporelle tout au long de la journée, et notamment juste après l’effort afin de voir jusqu’à quel température le corps monte » a-t-elle raconté. Le but de l’UCI est bien entendu de pouvoir adapter les protocoles de forte chaleur aux attentes et besoins des coureurs.