Le Valaisan Steve Morabito (FDJ) nous ouvre son journal de bord à l’occasion de sa cinquième participation au Tour de France. Le lieutenant de Thibaut Pinot nous fait découvrir son univers.
Steve, comment vous êtes-vous remobilisés au sein de l’équipe FDJ après l’abandon de Thibaut Pinot ?
Il faut aller de l’avant. Ce n’est guère nouveau dans le cyclisme que des coureurs aient des jours sans ou tombent malade. Cette fois ça impacte Thibaut, notre leader, ce qui est d’autant plus triste. Depuis Arcalis, il toussait beaucoup. Il avait les bronches prises. On espère toujours que ça va passer du jour au lendemain. Quand on vient avec un objectif de classement général puis qu’on passe à côté du classement de la montagne, ça devient dur de se battre pour autre chose. Mais nous sommes encore six en course, de belles étapes arrivent, et nous allons essayer de positiver et d’aller chercher les opportunités.
Désormais, Sébastien Reichenbach , 17ème à 11’41 », fait office de nouveau leader alors que le Tour s’approche de la Suisse. Comment l’appréhendez-vous ?
C’est super pour lui. Ça va être l’opportunité de voir comment il tient sur trois semaines en courant devant. L’équipe est désormais davantage articulée autour de lui. Pour l’avenir, ce sera important de voir ce dont il est capable. On va effectivement arriver en Suisse, ce qui est génial. Ça va nous permettre de retrouver notre famille, nos amis… On va courir sur les routes de notre maison.
Ce sont des étapes que vous connaissez bien ?
Oui, la dix-septième étape mercredi entre Berne et Finhaut-Emosson, c’est chez moi. Sur mes routes d’entraînement. J’ai moi-même été malade quelques jours, avec une petite bronchite, mais je vais essayer de garder des forces jusque-là. J’espère pouvoir faire mieux la semaine prochaine avec cette étape qui se disputera à la maison. Maintenant, si je peux me glisser un jour à l’avant pour faire un petit numéro ou donner un petit coup de main à Seb et lui permettre de se replacer, j’adorerai. Que ce soit en Suisse ou ailleurs dans les Alpes.
Avez-vous reconnu le contre-la-montre Sallanches-Megève qui interviendra jeudi prochain ?
Oui, nous avons reconnu toutes les étapes des Alpes. Je les connais par cœur. Le chrono, ce sera avant tout pour moi une journée de « repos ». L’idée sera d’y garder de l’énergie pour les deux dernières étapes de montagne vendredi et samedi.
Savez-vous déjà comment la Suisse va réagir à l’accueil du Tour de France ?
Je sais que mes amis sont hyper mobilisés. Beaucoup de personnes se réunissent pour m’envoyer des messages. Avant même l’arrivée du Tour en Suisse, on sent déjà une certaine ferveur. Je me rappelle qu’en 2009 le passage du Tour à Verbier avait été exceptionnel. Ça devrait être du même acabit à Finhaut-Emosson.