Rudy, vous avez roulé longtemps en tête du peloton dans l’étape en direction de Troyes. C’était prévu au briefing ?
Oui, quand on a le maillot vert on doit assurer la poursuite pour le sprint. J’ai passé la journée à rouler devant, et Arnaud fait au final 2ème. Nous ne passons pas très loin et il a marqué des points pour le maillot vert donc c’est une bonne opération.
A quoi pensez-vous dans ces moments-là, quand vous roulez en tête du peloton ?
On se dit que ce sont des journées qui sont dures. On laisse beaucoup d’énergie et derrière le peloton n’est pas forcément à la rupture et il roule moins fort. Mais ça me fait plaisir, j’aime bien être à l’avant comme ça. Malheureusement je laisse quelques cartouches pour des étapes comme ce week-end,. Hier j’ai pu récupérer donc j’espère que ça ira.
Arnaud Démare termine 11ème hier à Nuits-St-Georges, comment était-il après sa journée ?
Il avait mal dormi la nuit d’avant, donc il n’était pas trop dans son assiette au départ et ça s’est vite ressenti sur le vélo. Mais hier soir ça allait déjà mieux, il a pu bien manger et bien dormir donc là j’espère que c’est reparti.
Quels sont les objectifs pour les étapes de ce week-end ?
L’objectif, comme beaucoup de coureurs aujourd’hui et demain, ça va être de prendre l’échappée. Il y a des chances pour que ça aille au bout aux Rousses, il y a une étape très dure le lendemain donc on s’attend à une grosse bataille.
Quelles sont les motivations de Thibaut, il devait être déçu après l’étape de La Planche des Belles Filles ?
Déçu parce que c’était chez lui, mais on ne s’attendait pas non plus à une grosse performance après le Giro, il faut qu’il vienne progressivement dans le rythme. Des étapes comme celle de dimanche ou dans les Alpes pourront mieux lui convenir.
En parlant du Giro, vous en sortez vous aussi, que pensez-vous des coureurs qui enchaînent en visant le général à chaque fois, à l’image de Nairo Quintana ?
Je pense que c’est très dur. On va voir ce que Quintana est capable de faire, surtout que le Giro cette année était très éprouvant. Et avec la chaleur ça n’aide pas non plus donc ce n’est pas facile. De mon côté, ça va plutôt bien pour l’instant mais je sens que la fatigue arrive assez rapidement comparé à un Grand Tour où j’arrive plus frais. J’espère que ça ira en dernière semaine.
Par rapport à la chaleur très présente depuis le début du Tour, où avez-vous le plus chaud ?
Sur les petites routes, où le goudron fond et qu’il y a de la réverbération, là c’est vraiment étouffant.
Propos recueillis par Adrien Godard