Le Breton Cyril Gautier (Bbox Bouygues Telecom) découvre le Tour de France. A l’occasion de sa première participation à la Grande Boucle, il nous confie son journal de bord.
Cyril, voilà bientôt une semaine que le Tour de France est parti. Comment s’est passée votre course jusqu’à présent ?
Jusque-là tout s’est bien passé. J’ai pris une petite chute dans la première étape en ligne, mais sans gravité. Je n’ai rien de cassé, tout va bien. Aujourd’hui, je vois qu’il ne fait pas très beau, c’est un peu dommage qu’il pleuve parce qu’on va passer de la chaleur à l’humidité. Il ne va pas faire froid, le temps est lourd et orageux, mais les routes vont être glissantes.
Vous êtes-vous acclimaté à l’atmosphère unique du Tour de France ?
Oui, c’est vrai que ça va déjà bien mieux depuis quelques jours. On prend le rythme. Le scénario de la course se répète depuis plusieurs jours, avec des échappées qui sont rejointes à 3 kilomètres du bout. Aujourd’hui, je pense qu’on va avoir affaire au même scénario.
Avec les places récurrentes de Sébastien Turgot aux arrivées d’étape, 6ème ces deux derniers jours, on imagine que l’ambiance est bonne chez Bbox Bouygues Telecom ?
C’est clair que Seb réalise de supers choses depuis le départ du Tour. Il se débrouille très bien. Lui, il n’a besoin de personne dans le final pour se frotter aux sprinteurs. De toute façon, chez nous, je ne pense pas qu’il y ait grand-monde pour l’aider. Ce sont de belles performances.
De votre côté, on ne vous a encore pas trop vu devant…
Pour l’instant, je pense que c’est un mal pour un bien de ne pas être devant car ça m’aurait fait griller des cartouches sans doute pour pas grand-chose. Maintenant, c’est vrai que ça commence à me démanger. Si je peux être devant demain ou après-demain, avec le début de la montagne, ce sera un bien.
Avez-vous des idées qui se précisent sur des étapes ?
Pas spécialement sur une étape mais c’est vrai qu’à partir de demain, quand ça va commencer à monter, si je peux être devant c’est bon.
Comment vont les jambes après une semaine de course ?
Pour l’instant ça va mais tant que je ne suis pas devant c’est difficile de le dire. Si je parviens à m’échapper, je serai vite fixé sur mon rendement !
Quelles différences notables avez-vous notées pour l’heure entre un Tour de France et une autre course ?
C’est complètement différent. On voit très bien que sur les 25 derniers kilomètres, ça roule très vite. Plus vite que d’ordinaire. C’est surtout ça qui me marque quant à la course. Après, bien sûr, il y a le public au bord de la route, énorme. Tous les jours, partout, il y a du monde. Ca tranche avec ce qu’on voit sur les autres courses habituellement.
Chez Bbox Bouygues Telecom, avez-vous bénéficié de l’expérience de coureurs plus expérimentés depuis le départ du Tour ?
Bien sûr. Il y a Pierrick Fédrigo et Thomas Voeckler qui sont là. Ils nous donnent des conseils et après je fais mon petit bout de chemin aussi. Les conseils, c’est de ne pas trop traîner après les courses et de toujours privilégier la récupération, aller au massage.
Propos recueillis à Montargis le 9 juillet 2010.