257 kilomètres. 257 kilomètres, pour au final dix secondes décisives dans une saison, une carrière, une vie. Cet après-midi, aux alentours de 16 heures, Doha et son désert, Doha et son île artificielle, Doha et ses immenses gratte-ciels auront sacré un nouveau roi. Un homme, qui aura l’immense privilège de porter une année durant un maillot arc-en-ciel. Un honneur que l’on ne retrouve dans aucun autre sport.
Deux scénarios s’offrent à cette dernière épreuve des Mondiaux version 2016. Le premier, et c’est le plus probable, verra sans doute le peloton arriver au sprint pour un combat à une dizaine d’unités, où ils sont nombreux à pouvoir prétendre à la couronne. Le second, c’est que certaines équipes profitent du vent qui s’est levé ces derniers jours, pour créer des bordures, et rendre finalement la course difficile, malgré un parcours totalement plat. La première partie de course, dans le désert, sera forcément intéressante à suivre car c’est déjà là que les Mondiaux pourraient se jouer.
Il est difficile de donner un seul favori, tant ils sont nombreux à pouvoir l’emporter. L’issue d’un sprint n’est jamais écrite, elle permet à certains de se révéler, d’autres de confirmer, ou alors de revenir au premier plan… Tant d’options qui rendent magnifique cet effort si spécifique, à la fois préparé mais tellement brut, naturel, car il a toujours été dans la nature de l’être humain de vouloir aller plus vite que son acolyte.
Difficile de ne pas citer néanmoins le tenant du titre Peter Sagan, arrivé à Doha avec deux compatriotes, son frère Juraj et Michael Kolar. La formation allemande, avec Marcel Kittel, André Greipel et John Degenkolb paraît très bien armée pour réussir à empocher le titre, mais fera face aux pépites du sprint mondial Fernando Gaviria, Caleb Ewan…. Attention néanmoins aux anciens coureurs qui ont déjà connu les joies de l’arc-en-ciel : Mark Cavendish, auteur d’un beau retour au premier plan cette saison, mais aussi Tom Boonen, qui court ses derniers Mondiaux, et à qui le Qatar a déjà réussi par le passé.
Côté Français, nous avons également toutes nos chances, avec en têtes de file Nacer Bouhanni et Arnaud Démare. Les deux hommes ont tous les deux le potentiel pour s’imposer ici à Doha, et seront bien guidés par leurs poissons-pilotes dans la saison. Adrien Petit servira d’électron libre.
Parmi ces nombreux noms, s’ajoutent ceux de Groenewegen, Bennett, Viviani… Autant de personnes pour une seule place au sommet, aux côtés des plus grands. Réponse dans 257 kilomètres.