Le bras de fer qui s’oppose l’association des coureurs professionnels à l’Union Cycliste Internationale concernant les freins à disque se déporte sur le terrain juridique. Le CPA annonce qu’il a averti légalement la fédération internationale. L’UCI est restée sourde à l’appel lancé il y a quinze jours, demandant le retrait des freins à disque du peloton si les conditions de sécurité demandées n’étaient pas respectées. L’instance présidée par Gianni Bugno hausse donc le ton et a fait appel à son service juridique.
Dans ce document, les inquiétudes du CPA restent les mêmes : la mise en place des tests dans le peloton sans essais appropriés reste préoccupante. L’association des coureurs professionnels ayant demandé à ce que le profil des disques soit arrondi et de les couvrir avec un dispositif de sécurité adéquat pour éviter tout risque de blessure en cas de contact corporel accidentel. « Le fait que l’UCI ne tienne pas compte de ces suggestions rend l’UCI inévitablement responsable, pour la permission qu’ils ont donnée d’utiliser les freins à disque sans appliquer les mesures préventives nécessaires, pour tout dommage ou accident qui pourra arriver aux coureurs », affirme le CPA.
Une nouvelle fois, le CPA demande à ce que les freins à disque soient retirés et brandit à nouveau la menace juridique. Il affirme qu’il « procédera à toutes les actions judiciaires nécessaires pour protéger la santé et la sécurité de ses membres auxquels, en tant que travailleurs, doit être garantie l’adoption de toutes les mesures préventives appropriées requises par la législation sur la sécurité au travail. »
Cette nouvelle étape opposant les représentants des coureurs à la fédération internationale intervient quelques jours après l’incident dont a été victime Owain Doull (Team Sky) au Tour d’Abu Dhabi. Le Britannique, pris d’une chute, s’était retrouvé avec la chaussure sectionnée et avait immédiatement pointé l’un des disques de Marcel Kittel (Quick-Step Floors) comme responsable.