C’est un bras de fer qui s’engagera samedi, six jours après l’arrivée du Tour de France, alors qu’une partie du peloton de la Grande Boucle se retrouvera pour une dernière exhibition sous le soleil de la Clasisa San Sebastian. Une confrontation musclée entre des coureurs qui sauront pallier la fin de leur pic de forme par le rythme de la compétition, et d’autres, les « absents de juillet », plus frais mais encore en manque d’allure. Un chassé-croisé presque inéquitable, rares étant les vainqueurs de la classique basque à ne pas être sortis du Tour de France – Leonardo Bertagnolli est le dernier cas de figure rencontré il y a huit ans –, et qui devrait une fois encore permettre aux acteurs de juillet de s’illustrer sur la première course d’août.
Quatre des dix premiers coureurs du Tour de France sont au départ et annoncés parmi les favoris : Alejandro Valverde (Movistar Team), Bauke Mollema (Trek Factory Racing), Mathias Frank (IAM Cycling) et Romain Bardet (Ag2r La Mondiale). Des garçons qui retrouveront sur la route Roman Kreuziger et Rafal Makjka (Tinkoff-Saxo), Daniel Martin et Andrew Talansky (Cannondale-Garmin), Samuel Sanchez et Tejay Van Garderen (BMC Racing Team), Adam et Simon Yates (Orica-GreenEdge), Jakob Fuglsang (Astana), Joaquim Rodriguez (Team Katusha), Nicolas Roche (Team Sky), Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step) et nos pépites nationales que sont Warren Barguil (Giant-Alpecin), Sylvain Chavanel (IAM Cycling), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Thibaut Pinot (FDJ) et Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale).
Face à cette pléthore de candidats à la victoire tout droit venue de la Grande Boucle, un homme seulement semble capable d’imposer sa classe. Philippe Gilbert. Le coureur de BMC Racing Team, vainqueur dans la baie de San Sebastian en 2011, n’a pas perdu son temps en juillet. Il vient de s’adjuger le Grand Prix Pino Cerami et l’étape de la Citadelle de Namur au Tour de Wallonie et arrivait aujourd’hui dans le Pays Basque pour y reconnaître le final. A moins que Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), Mikel Landa (Astana) ou Rui Costa (Lampre-Merida), qui n’a accompli qu’un demi Tour de France, soient en mesure de s’immiscer dans la lutte.
Le terrain escarpé sur 219 kilomètres sera favorable à chacun de ces hommes. Cinq ascensions majeures se devinent dans le final avec deux escalades de l’Alto de Jaizkibel (8 km à 5,8 %) et de l’Arkale (2,7 km à 6,3 %) dans les 80 derniers kilomètres, lesquelles sont depuis l’an dernier éloignées de l’arrivée pour permettre l’insertion d’une ultime difficulté à 7,3 kilomètres du but, le Bordako Tontorra, un raidard de 2,5 kilomètres à 9 % qui devrait avoir le dernier mot juste avant de plonger sur la baie de San Sebastian.
Les 10 derniers vainqueurs :
2014 : Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team)
2013 : Tony Gallopin (FRA, RadioShack-Leopard)
2012 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Rabobank)
2011 : Philippe Gilbert (BEL, Omega Pharma-Lotto)
2010 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Caisse d’Epargne)
2009 : Carlos Barredo (ESP, Quick Step)
2008 : Alejandro Valverde (ESP, Caisse d’Epargne)
2007 : Leonardo Bertagnolli (ITA, Liquigas)
2006 : Xavier Florencio (ESP, Bouygues Telecom)
2005 : Constantino Zaballa (ESP, Saunier Duval-Prodir)