Maillot Jaune du Tour de France 2006, vainqueur d’étape à Jausiers avec le dossard 101 sur le Tour de France 2008, Cyril Dessel nous fait bénéficier chaque matin de son analyse de directeur sportif au Team Probikeshop Saint-Etienne Loire pour nous briefer, road-book à l’appui, sur les enjeux et les points statégiques de l’étape du jour.
9ème étape : Vielha Val d’Aran-Andorre-Arcalis (184,5 km)
« Au terme de la première semaine de course se présente la première arrivée en altitude du Tour de France. Il s’agit d’une étape pyrénéenne intégralement courue de l’autre côté de la frontière, entre Vielha Val d’Aran, en Espagne, et Andorre-Arcalis, en Principauté d’Andorre.
Le départ se fait au pied d’un col, le Port de la Bonaigua (13,7 km à 6,1 %), ce qui n’est jamais facile à gérer. Ça va partir vite du fait de la bagarre pour prendre l’échappée. Une fois un groupe parti, on devrait assister à une période de transition qui permettra au peloton de se reformer pour travailler derrière les attaquants et favoriser, cette fois, un regroupement avant l’ascension finale. Car pour les favoris, il y aura un intérêt à aller chercher cette victoire d’étape.
On a déjà depuis deux jours les idées un peu plus claires par rapport à la forme des différents prétendants à la victoire finale. On annonçait les Pyrénées un peu moins dures que les Alpes mais avec ce troisième volet de la trilogie, on aura tout de même vu trois belles étapes dans trois registres différents : une ascension sèche vendredi, un classique avec l’enchaînement de cols entre Pau et Luchon hier, et une arrivée en altitude en Andorre, avec des cols que l’on connaît un petit peu moins mais qui présentent du pourcentage : le Port del Canto (19 km à 5,4 %), la côte de la Comella (4,2 km à 8,2 %) et le col de Beixalis (6,4 km à 8,5 %).
La montée sur Arcalis (10,1 km à 7,2 %) est une montée très régulière, sans forts pourcentages. Il faudra s’en méfier car nous sommes déjà au neuvième jour de course d’affilée, sans contre-la-montre, à raison de cinq heures de vélo tous les jours en moyenne. Les organismes commencent à être fatigués. Cette dernière étape pyrénnéenne s’annonce difficile et devrait confirmer la hiérarchie des deux dernières journées. »