Alberto Contador. Le vainqueur sortant a était pris dans la chute collective survenue à 700 mètres de l’arrivée. Touché au mollet gauche, il est rentré à son hôtel avec une poche de glace sur la jambe. Rien d’inquiétant pour le Madrilène. « J’ai pris un bon coup au mollet, mais je pense que ça ira » a-t’il déclaré au journal L’Equipe.
Levi Leipheimer. L’Américain a certainement cru revivre le scénario de 2009. Impliqué dans la chute avec David Millar en milieu d’étape, le coureur de la RadioShack a ressenti une vive douleur au poignet, la même articulation qui l’avait poussé à l’abandon lors de la précédente édition du Tour, alors qu’il était en passe de réaliser un top 5. Immédiatement après l’arrivée, Leipheimer a été conduit à l’hôpital le plus proche. Les examens appliqués aux coureurs n’ont pas révélé de fractures, mais la douleur restait encore vive hier soir.
Lloyd Mondory. Pour la deuxième fois en trois semaines, Lloyd Mondory a été jeté à terre, à quelques mètres de la ligne, alors qu’il était en mesure de rivaliser avec les meilleurs sprinteurs du peloton. « J’ai la poisse […] C’est incroyable, à chaque fois que les choses semblent vouloir me sourire, je me retrouve à terre », a déclaré le coureur d’Ag2r La Mondiale au journal Sud Ouest. Victime de nombreux pépins physiques depuis le début de sa carrière, celui qui brillait chez les espoirs aimerait bien qu’une étoile brille pour lui, comme l’a démontré son geste de dépit lors de la chute. »C’était un geste de colère. Franchement, j’aimerais vraiment qu’un jour une bonne étoile veuille bien s’occuper de moi […] la malchance me poursuite encore ». Onzième de Milan-San Remo en 2009, deuxième d’étape sur la Vuelta 2008, Mondory reste confiant dans ses capacités. « Je vais repartir vers Spa avec la conviction que je suis capable de gagner une étape du Tour. J’étais dans le coup ».
HTC-Columbia. L’an passé, à la même date, Mark Cavendish remportait sa deuxième étape sur le Tour en deux jours et asseyait définitivement sa place au sein du gotha des sprinteurs les plus prolifiques. Un an après, rien ne va plus. Une nouvelle fois au centre de la polémique après son tout droit dans le dernier virage avant l’arrivée, Cavendish voit son image s’effriter de plus en plus dans le peloton. Dans L’Equipe du jour, Mirko Lorenzetto (Lampre-Vini Farnese) n’hésitait pas à descendre d’une phrase assassine le sprinteur anglais. »Ce n’est pas de ma faute s’il ne sait faire que des courbes carrés. » Mais, la grande victime du jour chez Columbia n’a pas été Mark Cavendish, mais bien Adam Hansen. Ironie du sort, il n’a pas été impliqué dans les trois chutes du final d’étape, mais en début d’étape. Hansen s’est relevé avec une fracture de la clavicule gauche. Malgré la douleur, l’Australien est parvenu à rallier l’arrivée. On a même aperçu son grand gabarit dans les derniers kilomètres qui prêtait main forte à ses coéquipiers de la Columbia. Hier soir, il a annoncé ne pas être en mesure de poursuivre le Tour de France.
Le road-book étudié par Stéphane Augé :
2ème étape : Bruxelles-Spa (201 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « Voilà une étape de baroudeurs qui n’arrivera pas forcément au sprint, car on a affaire à un final de Liège-Bastogne-Liège, avec les cols de Stockeu et du Rosier avant l’arrivée à Spa. Le début d’étape plat est propice à beaucoup d’attaques. Ca va être une journée animée car c’est la première étape avec des Grimpeurs : il va y avoir un Maillot à Pois à aller chercher. Un groupe de sept-huit coureurs peut aller au bout. Je pense que cette étape va s’écarter des schémas traditionnels, quand une équipe roule pour favoriser un sprint massif. Il n’est pas dit que les sprinteurs passent, d’autant que le sommet du col du Rosier n’est qu’à 12 kilomètres de l’arrivée. C’est une étape où il va se passer des choses, pas pour le classement général mais ça va bagarrer dans une ambiance de classiques. »