Les frères Schleck. Les rumeurs continuent d’aller bon train au sujet de la nouvelle équipe des frères Schleck l’an prochain. La Gazzetta dello sport, révèle dans son édition du jour que Jakob Fuglsang serait du voyage avec les frangins luxembourgeois. Il se murmure aussi que Daniele Bennati (Liquigas-Doimo) pourrait rejoindre l’aventure. Le quotidien sportif italien, en dit plus sur l’homme qui est derrière ce projet. Kim Andersen, le directeur sportif, démissionnaire de la Saxo Bank, n’est pas le pilier de cette entreprise. L’homme, sans qui le projet n’aurait jamais vu le jour est un homme d’affaires italo-luxembourgeois, Flavio Becca, 48 ans, à la tête d’un groupe financier immobilier international. Les frères Schleck pourront compter sur un budget de 8 millions d’euros. A l’heure actuelle, on ne connait toujours pas le nom du principal sponsor de l’équipe. Contrairement à ce qu’avaient annoncé certains médias, le groupe Auchan a démenti être le sponsor en question.
Affaire Landis. Depuis les aveux du vainqueur déchu du Tour de France 2006, les enquêteurs cherchent à déterminer si des fonds publics ont été destinés à organiser des pratiques dopantes au sein de l’équipe. Face à ses accusations, Lance Armstrong réfute avoir des parts dans la société Tailwind Sports qui détenait US Postal. “Ce n’était pas ma société, je n’étais rien dans cette société, je n’avais pas de part, je ne touchais pas de dividendes, je n’étais pas au conseil d’administration. Je n’étais qu’un coureur dans l’équipe. Je ne peux pas être plus clair”, a-t-il déclaré, hier au départ de Chambéry. Le septuple vainqueur du Tour a fait savoir qu’il était prêt à collaborer avec la justice américaine, à condition que l’enquête ne soit pas « une chasse aux sorcières ».
David Millar. Depuis sa triple chute sur l’étape de Spa, David Millar (Garmin-Transitions) vit un véritable calvaire en queue de peloton. 177ème à 17 minutes de Paulinho à Gap, après avoir été une nouvelle fois décroché par le peloton dans la dernière bosse, Millar est surtout passé tout près de l’élimination à Saint-Jean-de-Maurienne. « A 80 kilomètres de l’arrivée, j’avais déjà 30 minutes de retard. J’étais seul depuis le départ. Dans la Madeleine, j’ai voulu m’arrêter, mais le public me soutenait. Ca a fait une différence énorme. Dans la descente, j’ai oublié la douleur. A l’arrivée, je ne savais pas si j’étais dans les délais, mais j’étais sûr d’avoir fini la course. » Gêné par une douleur aux cotes, le Britannique a toutes les peines du monde à respirer correctement. Mais, il assure aller mieux. « Contrairement à hier (mardi), je ne suis pas allé à la voiture du médecin. Je n’ai connu aucun ennui. » Le coureur de la Garmin garde espoir de passer les Pyrénées, avec en point de mire une possible victoire sur le contre-la-montre de Pauillac.
Dans la roue du 101. Il le craignait et il l’a connu. Mardi vers Saint-Jean-de-Maurienne, Jurgen Van Den Broeck a reconnu avoir vécu « un très mauvais jour ». Le Belge est déçu de pas avoir pu répondre aux accélérations des équipiers de Contador. « J’étais à la limite quand ça a explosé à quinze kilomètres du sommet de la Madeleine. » Mais le bilan aurait pu être plus lourd. Sa prise de risque dans la descente a failli le conduire au sol. « J’ai dû prendre beaucoup de risques, je suis parfois passé à la limite pour retrouver ma place dans le groupe avec Basso et Armstrong. » 5ème du général, le Belge a perdu qu’une place mais cela ne change rien à son objectif : le top 10 à Paris. « Cinquième du Tour, c’est toujours bon. Je sais que beaucoup d’adversaires ont été lâchés, mais nous restons encore à beaucoup à prétendre à une place parmi les dix premiers. »
Tout au long du Tour de France, Vélo 101 suit de près le dossard 101, Jurgen Van den Broeck. Né à Herentals, la patrie d’un certain Rik Van Looy, le Flamand est peut-être le grimpeur que la Belgique attend. Leader unique de l’équipe Omega-Pharma-Lotto en l’absence de Jean-Christophe Péraud, il a déjà terminé 7ème du Giro 2008 et 14ème du dernier Tour de France.
La phrase du jour. « Je n’aime pas cette montée. Elle convient mieux à Alberto. Il y a trois ans, à Paris-Nice, j’avais perdu du temps« . Andy Schleck (Saxo Bank), Maillot Jaune, à propos de la montée de la Croix-Neuve, à Mende (France Télévisions).
Le road-book étudié par Stéphane Augé :
11ème étape : Sisteron-Bourg-lès-Valence (184,5 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « Après les péripéties alpestres des derniers jours, je pense que le peloton va se reposer un petit peu. Il y a le petit col de Cabre au bout de 56 kilomètres, 5 kilomètres à 6 %. Il ne s’y passera pas grand-chose. Après, on fait du faux-plat descendant jusqu’à Bourg-lès-Valence, avec probablement un vent de face, qui pourrait ralentir l’échappée. Je vois bien un sprint massif au bout de cette étape. Une étape des plus banales, avec je pense une échappée reprise sur le final et une arrivée au sprint, idéale pour les finisseurs car le dernier kilomètre est tout en ligne droite. Ce sera une étape de routine qui ne présente qu’un intérêt : marquer des points pour le Maillot Vert. C’est l’une des dernières étapes qui peut convenir aux sprinteurs. »