Christophe Moreau. C’est donc la dernière fois que l’on verra la silhouette longiligne du grimpeur belfortain sur les routes du Tour. A 39 ans, Christophe Moreau (Caisse d’Epargne) souhaite « tourner la page ». Le coureur de la Caisse d’Epargne a annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de la saison 2010. A la peine depuis les premiers jours du Tour, qu’il juge, à l’instar de Lance Armstrong « presque surhumain », Moreau ne veut pas faire le Tour de trop et souhaite se concentrer sur le plaisir de courir son dernier Tour de France. « Je veux me faire plaisir sportivement jusqu’à la fin du Tour et jusqu’à la fin de la saison. J’ai toujours voulu faire du vélo. Maintenant, à moi de créer de belles occasions sur le tour pour terminer en beauté. » 4ème en 2000, 7ème en 2006 et 8ème en 2003, Christophe Moreau a terminé à trois reprises dans les dix premiers du Tour. En 2001, il a porté le maillot jaune après avoir remporté le prologue. Christophe Moreau c’est, quinze ans de professionnalisme, quinze tours de France, cinq équipes différentes – Festina, Crédit Agricole, Ag2r, Agritubel, et la Caisse d’Epargne, un titre de champion de France, mais aussi l’exclusion du Tour de France avec toute l’équipe Festina lors de la 7ème étape du Tour de France 1998.
Bjarne Riis. On ne parle plus que de ça. Depuis l’annonce de la création d’une probable équipe luxembourgeoise autour des frères Schleck, sous la férule de l’ancien bras-droit de Riis, Kim Andersen, tout les projecteurs sont braqués sur Bjarne Riis. Aujourd’hui le vainqueur du Tour 1996 a rassuré, en affirmant avoir trouvé des repreneurs pour les deux années qui suivent. En plus de Sungard, déjà sponsor actuel de l’équipe Saxo Bank, le Danois aurait convaincu une entreprise – dont le nom sera révélée à la fin du Tour – d’investir pour deux saisons dans le cyclisme. Quant à la question de la destinée des frères Schleck, Riis n’a pas souhaité s’exprimer. Andy Schleck a lui botté en touche. »Comme je l’ai déjà dit, je ne parlerai pas de ce qui peut se passer après le Tour », a répété le vainqueur de l’étape d’hier.
Simon Gerrans. Déjà victime d’une chute en début de Tour, l’Australien Simon Gerrans (Team Sky) est retombé hier au kilomètre 7, dans la fameuse chute qui a mis à terre, le futur maillot jaune, Cadel Evans. Comme son compatriote, Gerrans est reparti et a fini l’étape, malgré une douleur vive dans le bras qui l’empêchait de bien tirer sur son guidon dans les ascensions. Pas étonnant, puisque les radiographies passées ce matin ont décelé une fracture du bras. L’Australien a donc parcouru 182 km avec un bras cassé. Gerrans quitte dès ce soir la Grande Boucle.
Les gains. Après une semaine de course, Sylvain Chavanel (Quick Step) a plus que rentabilisé sa venue. Avec deux victoires d’étapes dans la besace, il a gagné en une semaine 16 000 euros – 8 000 euros l’étape. Si Cadel Evans (BMC-Racing) tient bon jusqu’aux Champs-Elysées, il empochera 450 000 euros. 200 000 et 100 000 euros sont alloués respectivement aux deuxième et troisième marche du podium. Au delà de la 150ème place du classement général, les coureurs ne touchent que 400 euros. A cela, il faut rajouter les prix et primes engrangés par les équipes – plus 2 milions d’euros dispatchés par l’organisateur sur les trois semaines – qui sont redistribuées entre les équipiers. A noter, qu’une indemnité de participation à l’épreuve est également versée aux équipes, à raison de 51 243 euros par équipe.
La phrase du jour. « Si Contador n’avait pas coincé en bouchant l’écart, et ainsi favoriser inconsciemment Andy Schleck, je suis convaincu que j’aurais pu le faire. » Roman Kreuziger (Liquigas-Doimo), 7ème à 1’45 (www.cyclingnews.com)