La phrase du jour. « La première semaine a été vraiment très éprouvante. Non seulement à cause de la température mais aussi à cause des chutes et de l’étape des pavés. Je pense qu’une surprise est possible à Morzine et que beaucoup de choses peuvent se passer. » Luis Léon Sanchez (Caisse d’Epargne), 13ème à 3’11 (www.lequipe.fr).
Neutralisation. Comme bien souvent, le premier passage des difficultés a donné lieu à une neutralisation entre les favoris. Hormis Christophe Le Mével (Française des Jeux) personne n’a bougé dans la côte de Lamoura, dernière aspérité du jour. Contador explique son état d’esprit « Entre nous leaders, nous étions vraiment tranquilles. On a effectué un tempo pour ne pas laisser trop de temps à l’échappée. » Pour Roman Kreuziger (Liquigas-Doimo), c’est le rythme emmené par Astana et Bouygues qui a empêché toute attaque. Mais de Carlos Sastre (Cervélo) à Luis Leon Sanchez (Caisse d’Epargne) ils sont nombreux à pointer le soleil pesant qui a régné sur la course. Néanmoins, tous s’accordent à dire que la bataille aura lieu aujourd’hui. Réponse dans quelques heures au sommet de Morzine-Avoriaz.
Ryder Hesjedal. S’il y a bien un coureur qui confirme tout le bien que l’on pense de lui depuis le début de ce Tour de France, c’est bien Ryder Hesjedal (Garmin-Transitions). Encore à son avantage hier dans le final de l’étape, le Canadien nourrit désormais des ambitions pour le classement général. « Je ne m’attendais pas à être parachuté leader de l’équipe, ce sont les circonstances qui en ont décidé. » Troisième du classement général, à 1’32 et libéré de son rôle d’équipier de Christian Vandevelde, il peut désormais s’épanouir dans un rôle de leader. « Je n’ai été leader que sur la Vuelta 2006, mais je suis excité, car c’est la première fois sur le Tour de France. » Vainqueur d’une étape de montagne sur la Vuelta l’an passé, Hesjedal s’était révéle sur le Tour d’Espagne 2006, mais n’avait jamais confirmé. L’heure de la confirmation est peut-être arrivée sur ce Tour 2010.
Dans la roue du 101. 18ème, bien au chaud dans le groupe Contador, Van den Broeck n’a pas montré le bout de son nez mais reste très confiant sur sa condition. « Je suis satisfait de ma forme mais je le savais déjà. » Le Belge n’a pas vraiment souffert de la chaleur, il a passé « une journée facile ».Toutefois, Van den Broeck ne s’engage pas à attaquer dès les premières rampes cet après-midi. « J’attends surtout d’attaquer dans les Pyrénées » précise depuis le Tour, Van den Broeck. Une manière de brouiller les cartes.
Tout au long du Tour de France, Vélo 101 suit de près le dossard 101, Jurgen Van den Broeck. Né à Herentals, la patrie d’un certain Rik Van Looy, le Flamand est peut-être le grimpeur que la Belgique attend. Leader unique de l’équipe Omega-Pharma-Lotto en l’absence de Jean-Christophe Péraud, il a déjà terminé 7ème du Giro 2008 et 14ème du dernier Tour de France.
Le road-book étudié par Stéphane Augé :
8ème étape : Station des Rousses-Morzine-Avoriaz (189 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « On arrive dans les Alpes ! Le début de course est un peu accidenté mais pas dur. Il y aura une échappée. Sera-t-elle reprise ou non ? Je ne pense pas. Un grimpeur va aller s’imposer à Morzine, c’est sûr, je pense chez nous à un Moinard ou un Kern. C’est une étape pour des gars comme ça. Le Maillot Jaune ne se jouera pas là encore, même si l’arrivée à Morzine est dure, on monte quand même à près de 1800 mètres. Ces étapes alpestres sont vraiment intéressantes car le Maillot Jaune peut changer d’épaules, sachant que le classement général ne se jouera pas ici ni s’y perdra. Alors les seconds couteaux devraient y tirer leur épingle du jeu. Les petits grimpeurs qui se classent en second rideau d’ordinaire pourraient jouer la gagne sur une étape comme ça. Il faut se glisser dans l’échappée et après c’est bon ! C’est une étape dans le style de celle gagnée par Nicolas Vogondy à Risoul sur le Dauphiné. »