Ivan Basso. L’ancien vainqueur du Tour d’Italie a frappé un grand coup hier dans la montée du Zoncolan. Sans attaquer mais simplement en grimpant assis à un rythme soutenu, il a fait sauter chacun de ses adversaires pour refaire tout son retard sur les favoris au classement général. Au sommet, Ivan Basso (Liquigas-Doimo) a dévoilé qu’il serait l’homme à battre en dernière semaine. « C’est une joie plus grande que lorsque je suis revenu dans les pelotons, a affirmé Basso. Elle récompense toute la fatigue que j’ai dû accepter pour préparer le Giro. Le Zoncolan est une montée infernale qui ne te fait pas de cadeau si tu la sous-estimes. Je l’avais reconnu au printemps et je savais qu’il y avait moyen d’y bâtir quelque chose. Ma situation au classement général m’a poussé à accélérer. Je suis maintenant ultra motivé pour aller chercher le Maillot Rose. »
Cadel Evans. Le champion du monde Cadel Evans (BMC Racing Team) aura été le dernier à s’accrocher dans le sillage d’Ivan Basso, jusqu’à 3700 mètres de l’arrivée. Mais en dépit de toute sa volonté, il a fini par sauter pour lâcher 1’19 » à son adversaire italien. « Basso m’a surpris, a admis l’Australien au sommet du Monte Zoncolan. C’était le meilleur d’entre nous aujourd’hui. Il a couru à son rythme et moi au mien. Sauf que le sien était un peu plus rapide. Nous verrons comment cela se passera à la prochaine étape. » Désormais, Cadel Evans évolue à la 5ème place du classement général à 4’43 » du Maillot Rose mais surtout à 1’10 » d’Ivan Basso. Il demeure également précédé par Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) de 22 secondes. A ce qu’on a vu, Cadel Evans serait actuellement le numéro deux de ce Giro.
Carlos Sastre. Faut-il faire abstraction de Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) avant la troisième et dernière semaine de compétition ? Pas forcément. Certes, le grimpeur espagnol s’est montré moins costaud que ses adversaires dans les deux dernières étapes de montagne, mais il semble progresser et on n’oublie pas que le grimpeur se comporte toujours mieux en troisième semaine de course. 4ème du général, il n’évolue qu’à 48 secondes d’Ivan Basso. « J’ai eu des problèmes tout au long de ce Giro alors cette étape du Zoncolan était importante pour moi, a confié Sastre. Je ne pense pas qu’on puisse gagner le Giro ici mais en tout cas on pouvait le perdre. Ca a été franchement dur. J’ai pris le début de l’ascension avec tranquillité puis j’ai élevé mon rythme dans les 5 derniers kilomètres pour tenter de reprendre du temps et surtout pour me maintenir parmi les meilleurs du classement général, toujours grâce à l’étape de L’Aquila. »
Favoris. Au terme des deux premières semaines de compétition, et alors que les coureurs et la caravane du Giro savourent aujourd’hui une journée de repos bien méritée, il est temps de refaire un point sur les positions des différents favoris. La montée du Zoncolan a révélé les forces et faiblesses de chacun d’entre eux, et il ne serait pas étonnant de voir le classement général reprendre, dimanche prochain à Vérone, l’ordre d’arrivée de l’étape du Zoncolan. C’est donc Ivan Basso (Liquigas-Doimo) qui occupe désormais le premier rang des candidats à la victoire finale, toujours précédé par David Arroyo (Caisse d’Epargne) et Richie Porte (Team Saxo Bank). L’Italien compte 48 secondes d’avance sur Carlos Sastre (Cervélo TestTeam), 1’10 » sur Cadel Evans (BMC Racing Team), 2’18 » sur Alexandre Vinokourov (Astana), 2’35 » sur Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo), 2’31 » sur Michele Scarponi (Androni Giocattoli) et 5’46 » sur Damiano Cunego (Lampre).