Bradley Wiggins. Trois fois champion olympique et six fois champion du monde sur piste, quatrième du Tour de France 2009, le Britannique Bradley Wiggins (Team Sky) a conquis hier le Maillot Rose du Giro en s’imposant dans la première étape, ce qui constituait son principal objectif sur l’épreuve. « Je me suis dépouillé du début à la fin, je me sentais bien, a déclaré le premier porteur du Maillot Rose. J’étais dans mon propre monde, comme je le suis toujours dans ces moments là. Je n’ai pensé qu’à ma course. Pour moi c’est beau de porter le Maillot Rose, qui reste l’un des maillots les plus spéciaux. Le porter signifie beaucoup pour moi, c’est un grand honneur. Je veux jouir de cet instant et ne pas penser à la suite de la course. Je sais que la haute montagne nous attend en dernière semaine et que les cols sont plus durs qu’au Tour. »
Cadel Evans. Le champion du monde australien de l’équipe BMC Racing Team n’a pas pris trop de risques hier dans le contre-la-montre inaugural du Giro. Sur un parcours technique marqué par une chaussée mouillée, Cadel Evans ne s’est pas livré à fond. Et pourtant, il a obtenu la troisième place à 2 secondes de Bradley Wiggins. « J’ai couru prudemment dans les virages car je ne m’attendais pas à devoir me battre pour la victoire, a-t-il raconté après-coup. Si j’avais pris quelques risques, j’aurais peut-être pu gagner une demi-seconde çà et là. » L’équipe BMC a réalisé une belle entrée en matière avec la deuxième place de l’inattendu Brent Bookwalter. « J’ai toujours été assez bon sur les distances entre 5 et 15 kilomètres, du moins aux États-Unis. Je ne suis pas super entraîné sur cette distance mais j’étais motivé pour faire un bon temps pour l’équipe et pour que Cadel obtienne de bonnes références. C’est une surprise agréable. »
Domenico Pozzovivo. Le petit grimpeur italien, 9ème du Giro il y a deux ans et 3ème récemment du Tour du Trentin, a un rôle certain à jouer dans cette édition du Tour d’Italie. Hier pourtant, sa course a mal commencé. Bien qu’il n’attendait pas un gros résultat d’un contre-la-montre qui ne représente pas sa tasse de thé, Domenico Pozzovivo (Colnago-CSF Inox) est tombé. « J’étais dans les temps de ceux qui vont prétendre au classement général, les grimpeurs tout du moins, quand je suis tombé à 3 kilomètres de l’arrivée, a-t-il raconté. Dans un virage à gauche, ma roue a glissé sur un passage piéton qui, lorsqu’il pleut légèrement, devient plus dangereux. Tant pis, ce n’est que le début du Giro, mes étapes arriveront bientôt. » Dans l’affaire, le grimpeur a toutefois déjà perdu 1’02 ». A l’arrivée, il se plaignait d’une douleur à l’aine, conséquence d’un coup donné par la selle dans la chute. Il a été pansé au coude et au genou.
Le road-book :
2ème étape : Amsterdam-Utrecht (210 km). Gare à cette première étape en ligne du Giro, sur des routes nerveuses que les coureurs du Tour d’Italie devront emprunter tout au long de la journée. Au départ d’Amsterdam, la capitale des Pays-Bas, les coureurs emprunteront des chaussées aux multiples changements de direction pour rejoindre les collines de Veenendaal, où les prétendants au Maillot Vert de meilleur grimpeur auront deux occasions d’y marquer des points avant la mi-course. Le retour vers Utrecht, où se jouera la victoire d’étape sera un peu moins complexe. Le final s’effectuera dans les faubourgs. Il conviendra néanmoins de rester prudent sur ce parcours urbain. L’arrivée conviendra aux sprinteurs, le dernier kilomètre présentant de larges virages et une dernière ligne droite de 220 mètres de long. Avis aux finisseurs.