Damien Monier. A 27 ans, Damien Monier a décroché hier la première victoire de sa carrière en s’adjugeant une étape de moyenne montagne du Tour d’Italie. Echappé à 125 kilomètres de l’arrivée, il a été le dernier des dix-neuf hommes de tête à se maintenir aux avant-postes dans la montée vers Peio Terme. A l’arrivée, le Français s’est offert une prodigieuse victoire. « C’est ma première victoire et c’est extraordinaire, s’est exclamé le coureur, qui a mis du temps à réaliser la performance qu’il venait d’accomplir, dans des propos rapportés par l’AFP. Je n’y crois pas encore, c’est un rêve. J’étais bien au départ de l’étape mais c’était vraiment dur sur la fin. J’ai eu la chance de prendre le bon coup à trois avant la dernière montée puis j’ai vu que les deux autres n’étaient pas au mieux et je suis parti dès le pied de la dernière bosse, ça a souri, c’est génial. »
Météo. Le peloton bénéficie aujourd’hui d’une dernière journée de répit avant de revenir en montagne vendredi et samedi pour deux grandes étapes qui s’annoncent spectaculaires, avec l’emprunt des cols les plus beaux des Dolomites. Demain, ce sera le Passo del Mortirolo sur la route d’Aprica. Après-demain, ce sera le Passo di Gavia sur la route de Tonale. Or à ces deux difficultés gigantesques s’ajouteront sans doute de bien mauvaises conditions météos. Le retour de la pluie est en effet annoncé ce week-end. A 2618 mètres d’altitude au sommet du Gavia, pressenti pour être le juge de paix de cette 93ème édition du Tour d’Italie, les coureurs rencontreront de la neige en bord de route et des températures très basses. Les organisateurs étudieraient déjà un plan alternatif. La fin du Giro s’annonce dantesque.
David Arroyo. Le porteur du Maillot Rose de leader au classement général n’a pas eu à craindre pour sa première place hier dans une étape de moyenne montagne qu’il a parfaitement gérée en se maintenant auprès de ses adversaires les plus dangereux. A quatre étapes du terme du Giro, David Arroyo (Caisse d’Epargne) préserve donc son avantage au classement général. Mais les étapes finales s’annoncent difficiles. « Je suis très content du déroulement de la course de mercredi. Les Liquigas ont voulu me prendre quelques secondes dans la montée finale mais ils n’y sont pas parvenus. Et ça c’est très important pour mon moral et mauvais pour le leur. En plus de cela mes sensations sont très bonnes, je me sentais comme neuf dans la montée, et je commence à voir que Basso et Evans sont à forces égales, ce qui peut être un plus pour moi. »
Le road-book :
18ème étape : Levico Terme-Brescia (156 km). Ils n’auront quasiment jamais été sollicités depuis le départ de l’épreuve à Amsterdam. Aujourd’hui, les sprinteurs sont attendus dans une dix-huitième étape qui leur offrira une dernière occasion de s’affronter. Avant les deux dernières grandes étapes de montagne et le contre-la-montre final de Vérone, une dernière étape de répit s’annonce en effet ce jour entre le Trentin et la Lombardie. Relativement plane, elle ne présentera pas de difficulté majeure et devrait permettre, si le peloton parvient à se maintenir groupé, aux sprinteurs de se mesurer une dernière fois. Reste que bon nombre d’entre eux ont désormais quitté la course. Seul Andre Greipel (Team HTC-Columbia) pourrait encore tirer profit de l’étape du jour. Sans quoi ce sont à nouveau les attaquants qui en bénéficieront.