Daniele Righi. L’Italien Daniele Righi (Lampre-Farnese Vini) s’est indigné de l’attitude du champion du monde Cadel Evans (BMC Racing Team), avec lequel il en est quasiment venu aux mains dans les derniers kilomètres de l’étape d’hier. Le champion du monde roulait pour reprendre le groupe des dix échappés dans le final mais Daniele Righi avait pour objectif de rompre la bonne organisation de la poursuite afin de faciliter la progression en tête de Damiano Cunego. « Je travaillais pour protéger la fuite de Cunego, sans commettre aucune incorrection, lorsque je me suis senti saisi par Cadel Evans, a raconté Daniele Righi. Il a risqué de me faire tomber et je me suis défendu. Ca me dégoûte que la nervosité d’une situation de course aboutisse sur ce qu’on a vu. Evans ne s’est pas montré digne de son maillot de champion du monde. »
Carlos Sastre. Piégé lui aussi par les favoris qui sont passés à l’attaque dans les derniers kilomètres, l’Espagnol Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) a cédé 10 secondes sur la ligne d’arrivée. Toujours largement en tête des favoris au classement général, le coureur a hâte désormais d’arriver en montagne. Pour lui, le Giro commencera enfin dimanche, sur son terrain de prédilection. « Nous avons vu que les coureurs italiens, avec Vinokourov, étaient forts. Ils ont attaqué dans la partie finale pour prendre quelques secondes. Je n’ai pas pu les accompagner bien que j’étais devant au moment où le groupe s’est détaché. Il y a eu une petite cassure et je n’ai pas eu la possibilité de réagir. J’ai vu que plusieurs coureurs des équipes de sprinteurs étaient là et j’ai pensé qu’ils allaient revenir. On voit que les coureurs sont fatigués par les efforts des derniers jours. J’ai hâte d’arriver sur les étapes de montagne où va enfin se décider ce Giro. »
Filippo Pozzato. Le champion d’Italie Filippo Pozzato (Team Katusha) a offert à l’Italie sa première victoire d’étape individuelle sur ce Tour d’Italie à l’accent très international. Jusqu’ici, seule l’équipe Liquigas-Doimo était parvenue à offrir un succès aux Italiens. Hier, le champion national a donc fait plaisir aux tifosi. « C’est une victoire que j’attendais beaucoup après un début de saison passé à courir après elle, a commenté Filippo Pozzato. Cette victoire, j’en avais besoin. Les favoris ont cherché à gagner des secondes, moi je voulais attaquer mais j’ai vu qu’ils se détachaient et j’ai attendu. Je savais que j’avais de bonnes jambes. Gagner sur le Giro avec le maillot de champion d’Italie est un rêve. C’est un succès fantastique que je veux dédier à toute mon équipe, à tous mes supporters et à toute l’Italie. Ca vient récompenser un début de saison difficile. »
Le road-book :
13ème étape : Porto Recanati-Cesenatico (223 km). Voilà une étape au profil sensiblement identique à celui d’hier, à ceci près que la dernière difficulté sera placée beaucoup plus loin de l’arrivée, ce qui devrait empêcher les favoris de se mettre en évidence dans les derniers kilomètres. Cette étape rendra hommage à Marco Pantani en s’achevant dans le village du Romagnol. Elle poursuivra la remontée de la caravane rose en direction des Dolomites, quittant les Marches pour regagner l’Emilie-Romagne. Encore très longue, puisqu’il faudra accomplir 223 kilomètres, cette course longera la côte adriatique durant sa première partie avant d’aller chercher quelques difficultés dans les terres, notamment la côte de Perticara (7,6 km à 5 %) et la côte de Barbotto (4,7 km à 7,8 %), dont le sommet est situé à 42 kilomètres de l’arrivée.