Sylvain Chavanel. Le champion de France Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) a rétrogradé hier au classement général de Paris-Nice, victime du train imprimé par les Sky dans la montée de la Croix-Neuve. A la peine, il a cédé une grosse minute au vainqueur de l’étape. « J’ai commencé Paris-Nice avec une bronchite, a révélé le Châtelleraudais à l’arrivée. Mais je voulais disputer la course malgré tout. Je suis toujours vraiment motivé par cette épreuve. Et en tant que champion de France je voulais vraiment bien faire. A Mende ça a été difficile pour moi. Les jambes était bonnes mais je ne pouvais pas respirer comme je le voulais. J’ai fait ce que je pouvais. Je suis maintenant 9ème au classement général. Je donnerai tout dimanche dans le col d’Eze pour essayer de me maintenir dans le Top 10. Ce serait un très bon résultat. »
Blel Kadri. 15ème de Paris-Nice la saison passée, Blel Kadri (Ag2r La Mondiale) y a croisé la malchance hier en chutant violemment dans la cinquième étape. Tombé à 40 kilomètres de l’arrivée à Mende, le coureur français a été transporté au centre hospitalier de la vile lozérienne, où on lui a découvert une fracture de l’omoplate gauche qui ne nécessitera pas d’intervention chirurgicale. Il souffre également d’un traumatisme crânien sans lésion cérébrale ainsi que de plaies au niveau de l’arcade et du genou qui ont entraîné la pose de points de suture. Gardé en observation à l’hôpital de Mende, Blel Kadri doit y subir de nouveaux examens, se plaignant notamment de la hanche. De son côté, la FDJ-BigMat a perdu deux coureurs puisque Sandy Casar et Rémi Pauriol, malades, ont renoncé.
Bradley Wiggins. Le Britannique Bradley Wiggins (Team Sky) a fait un pas de plus vers la victoire finale dans Paris-Nice en contenant les assauts de ses adversaires à l’arrivée à Mende, aidé en cela par une équipe robuste dont le tempo en tête du peloton a longtemps empêché les attaquants de passer à l’œuvre. « Nous avons pris nos responsabilités d’un bout à l’autre de l’étape, s’est félicité Bradley Wiggins. Je ne pourrai pas remercier assez mes coéquipiers. Dans le final, Rigoberto Uran et spécialement Richie Porte ont réalisé un énorme boulot. C’était comme s’ils réalisaient un chrono jusqu’au sommet et je pense que ça a mis tout le monde dans le rouge. Nous n’avons vu qu’un gars capable de sortir donc c’était pour nous une très bonne journée. C’était l’étape la plus dangereuse. Ça va se jouer dimanche à présent. »
Jérôme Coppel. Les ennuis ont décidé de s’acharner sur Jérôme Coppel (Saur-Sojasun) sur Paris-Nice. Le Français, qui pouvait prétendre au podium de l’épreuve, a raté le coup de bordure de lundi. Hier, alors qu’il espérait remonter dans le Top 10 sur les hauteurs de Mende, c’est un ennui mécanique qui l’a retardé. « J’ai eu un problème de dérailleur alors que j’étais dans le groupe des costauds, a-t-il expliqué. Le temps de repartir, c’était trop tard pour recoller. Alors j’ai essayé de limiter les dégâts. C’est quand même dommage, d’autant que l’équipe avait super bien bossé. On marche vraiment bien et on manque de réussite pour le moment. On a trois jours pour essayer de faire quelque chose de bien. On est présents, on place des gars dans les échappées, on est bien collectivement derrière. C’est frustrant. »