Sylvain Chavanel. Et si son tour était enfin venu ? A 34 ans, Sylvain Chavanel (IAM Cycling) voit en l’édition de Paris-Nice qui s’élancera aujourd’hui l’opportunité d’atteindre enfin la Promenade des Anglais en jaune dans une semaine. Trois fois vainqueur d’étape, 5ème en 2003, 9ème en 2008, 3ème en 2009, 8ème en 2012, 5ème en 2013, ses ambitions sont élevées. « J’ai déjà une très belle histoire avec Paris-Nice, je viens pour faire encore mieux, annonce-t-il après sa 7ème place au Tour Med. Sur le papier, le parcours me convient parfaitement, même si un chrono en début de parcours m’aurait peut-être donné un coup d’avance. Globalement, je vois deux scénarios possibles : soit une course très ennuyeuse, soit des coups de Trafalgar un peu partout. En tout cas, je crois que ça va se jouer à quelques secondes… »
Riccardo Zoidl. Promu cette année à l’échelon WorldTour puisque membre de l’équipe Trek Factory Racing, l’Autrichien Riccardo Zoidl s’est blessé hier en chutant sur les Strade Bianche. Le vainqueur 2013 de l’UCI Europe Tour dévalait à grande vitesse l’une des fameuses routes blanches lorsqu’il a perdu le contrôle de son vélo et s’en est allé au tapis. « Ça descendait rapidement et il y avait du vent, raconte le coéquipier de Fabian Cancellara. Je n’ai pas pu manœuvrer comme je le voulais avant un virage au bas de la descente. J’ai pris une ornière et je suis tombé. » Pourtant en très bonne forme, 3ème du Tour Méditerranéen en février, Riccardo Zoidl s’est relevé avec une fracture de la clavicule droite. Une opération sera sans doute nécessaire pour rétablir le coureur autrichien, écarté des compétitions jusqu’à nouvel ordre.
3 questions à… Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step)
Michal, vous vous êtes retrouvé échappé avec Peter Sagan à 22 kilomètres de l’arrivée des Strade Bianche. A quoi avez-vous pensé alors ?
A ce moment c’était tout pour l’arrivée. Je pense que nous avons plutôt bien travaillé ensemble et je ne pense pas que lui ou moi aurions pu donner plus. Quand vous essayez de vous échapper à 20 bornes du but, vous avez intérêt à collaborer. Il n’était pas question qu’on commence à s’observer à 10 kilomètres de l’arrivée. Je remercie Peter d’avoir joué le jeu également. Nous nous sommes parlés. Je me souviens qu’on s’était déjà retrouvé dans une position similaire chez les Juniors. C’est un sentiment fantastique que d’être aujourd’hui à son niveau.
Comment avez-vous approché l’arrivée dans les ruelles de Sienne ?
Je me disais que Peter Sagan avait davantage d’expérience que moi dans ce type de final. J’ai observé le braquet qu’il mettait dans la dernière bosse. J’avais reconnu l’arrivée vendredi et je savais à quoi m’attendre, mais je ne savais pas si je prenais les bonnes décisions. Je m’attendais à ce que Peter attaque, mais j’ai vu qu’il était à bloc, alors j’ai tenté quelque chose, sachant que si j’attendais le sprint il me serait difficile de le battre.
Vous voilà à cinq victoires depuis le début de la saison, quels sont vos plans futurs ?
Je suis en bonne forme depuis le début de la saison parce que je me suis bien entraîné cet hiver et que je veux encore progresser par rapport à l’année dernière. La première étape interviendra avec Tirreno-Adriatico la semaine prochaine. J’avais terminé 4ème l’année dernière. J’ai encore 23 ans, donc je dois encore rester concentré sur beaucoup de choses. J’aimerais atteindre le top niveau mais j’ai encore beaucoup de travail à fournir pour ça.