Romain Bardet. Comme tous les favoris du Tour de France, Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) participera au Tour d’Oman du 18 au 23 février. Une expérience qu’il veut surtout mettre à profit pour préparer Paris-Nice. « Je veux monter en puissance jusque-là, nous explique celui qui sera attendu sur le Tour l’été prochain. Le Tour de France l’année dernière m’a été bénéfique, je sens que j’ai pris de la caisse, j’espère en tirer profit cette saison. Nous avons la chance d’avoir plusieurs coureurs concernés par le classement général. Ça permet de diluer la pression et de recevoir des conseils de leur part. Ça me permet aussi de progresser pas à pas sans avoir une obligation de résultat. J’entame ma troisième année pro, j’ai encore besoin d’expérience car je ne suis pas encore sûr d’avoir les épaules pour assumer un leadership. »
Fabrice Jeandesboz. Tombé dimanche dernier au Grand Prix La Marseillaise, Fabrice Jeandesboz (Team Europcar) souffre d’une fracture du grand trochanter, un os situé entre la hanche et le fémur. Arrivé de l’équipe Sojasun cet hiver, le Breton de 29 ans sera éloigné des pelotons durant plusieurs semaines. Un nouveau coup pour un début de saison très contrasté chez Europcar. D’un côté l’équipe a déjà amassé trois victoires avec le succès final de Natnael Berhane à la Tropicale Amissa Bongo et les deux étapes victorieuses de Bryan Coquard à l’Etoile de Bessèges. De l’autre elle compte désormais deux blessés. Thomas Voeckler s’était fracturé la clavicule avant le coup d’envoi de sa saison en Australie il y a un mois. L’Alsacien fera sa rentrée jeudi prochain au Tour Méditerranéen mais il devrait, selon lui, mettre davantage de temps à retrouver une condition, lui qui avait choisi une rentrée australienne pour rattraper un retard hivernal.
Herald Sun Tour. La quatrième et dernière étape de l’Herald Sun Tour, qui devait se disputer aujourd’hui autour d’Arthurs Seat, a finalement été annulée sur décision des organisateurs. Cette décision été prise en concertation avec les autorités, qui n’ont pas minimisé le risque encouru par l’épreuve du fait des feux de brousse et des vents forts annoncés. Par conséquent la victoire finale revient à l’Australien Simon Clarke (Orica-GreenEdge). Le coureur de 27 ans, très remarqué à ses débuts chez les pros en 2011 et 2012 (l’année où il avait remporté une étape du Tour d’Espagne à Valdezcaray), sort d’une saison 2013 délicate qui l’avait vu néanmoins conclure l’année à la 7ème place du Mondial de Florence. Il remporte l’Herald Sun Tour devant ses compatriotes Cameron Wurf (Cannondale) et Jack Haig (Avanti).
Classement général final :
1. Simon Clarke (AUS, Orica-GreenEdge) en 10h59’17 »
2. Cameron Wurf (AUS, Cannondale) à 8 sec.
3. Jack Haig (AUS, Avanti) à 11 sec.
4. Nathan Haas (AUS, Garmin-Sharp) à 1’09 »
5. Neil Van Der Ploeg (AUS, Avanti) à 1’21 »
6. Jonathan Cantwell (AUS, Drapac) m.t.
7. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) à 1’22 »
8. Glenn O’Shea (AUS, Australie) à 1’23 »
9. Cameron Meyer (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
10. William Clarke (AUS, Drapac) m.t.
Mark Cavendish. Pendant que Marcel Kittel (Giant-Shimano) garnissait son sac de victoires au Tour de Dubaï, Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) a multiplié les déconvenues cette semaine. Pas plus chanceux qu’au Tour de San Luis, il n’a pas pu prendre part au moindre sprint. Sa participation à l’épreuve moyen-orientale s’est conclue hier par un énième coup du sort. Tandis qu’il essayait de se frayer un chemin vers les roues à prendre, il a accroché un petit poteau en bord de route, s’est éraflé la main et a vu sa chaîne sortir du dérailleur arrière. « C’est la course, a relativisé le Britannique. Le vélo est un sport dangereux, ça peut arriver. Ma main est enflée, ma chaîne arrachée, mais par chance ce n’était pas un poteau en béton ou en métal comme on en trouve en Europe. Sans quoi je ne serais pas là à vous en parler. »
3 questions à… Bryan Coquard (Team Europcar)
Bryan, vous avez dompté le Mur de Laudun pour vous imposer encore sur l’Etoile de Bessèges. Aucun terrain ne semble vous arrêter ?
Je me suis senti à l’aise dans un mur comme celui-là car je suis bien plus léger que la moyenne des sprinteurs. Je me doutais que je passerais, j’ai plus le gabarit pour des arrivées comme ça qu’un coureur comme John Degenkolb. Il y avait vraiment 500 mètres difficiles. J’ai mis gros, un peu trop gros même. J’avais le 53 à l’avant, derrière je ne sais pas. J’ai fait le final à l’arrachée. Je vais participer aux Ardennaises cette année, je dois continuer à progresser, mais ce qui me fait plaisir c’est que j’arrive à m’exprimer sur tous les terrains. Je m’adapte à tous les sprints. Sur les sprints plus plats, j’essaie de profiter de ma petite taille et de l’aspiration. Sur des sprints en bosse, c’est le rapport poids-puissance qui parle.
Vous conclurez l’Etoile de Bessèges avec deux victoires d’étape, comme l’an passé, alors que vous avez décalé votre préparation…
Je venais ici avec moins de pression. Dans la tête, j’avais envie d’en gagner une, bien sûr, malgré tout je ne savais pas où en était ma condition. A la Marseillaise, j’ai vu que j’étais pas mal. Maintenant, c’est pour Paris-Nice et Milan-San Remo que j’aimerais être vraiment bien. Cette Etoile de Bessèges me permet de préparer ces courses. Mais il n’était pas question de cracher sur une victoire si je pouvais l’obtenir. L’équipe a été parfaite, c’est la moindre des choses de la récompenser.
Comment vous estimez-vous par rapport à l’édition 2013 ?
L’année dernière, j’étais peut-être plus prêt physiquement. Mais étant donné que j’ai progressé en un an, j’arrive à obtenir le même résultat malgré une condition moins bonne. Je suis en forme mais pas à mon top niveau. Je me sens en tout cas plus fort physiquement qu’il y a un an, plus posé aussi. J’ai appris de mes erreurs et de mes réussites. On verra si cette impression d’avoir passé un petit cap se confirme au fil de la saison.
Propos recueillis à Laudun le 8 février 2014.