Oscar Freire. Vainqueur en maître du sprint hier dans la cinquième étape du Tour du Pays Basque, l’Espagnol Oscar Freire (Rabobank) a finalement été déclassé pour avoir reçu une rétropoussette de la part de son coéquipier Luis-Leon Sanchez au moment où il fournissait son effort. « Oscar a en fait commis deux fautes dans le dernier kilomètre, témoigne son directeur sportif Adri Van Houwelingen. Il a d’abord repoussé de la main un premier coureur qui l’enfermait à l’approche du sprint. Puis Luis-Leon, qui est allé trop près des barrières, a donné une tape dans le dos de Freire pour ne pas l’enfermer. C’est pour cette seconde erreur que le jury a pris la décision de le déclasser. » Dégoûté, Oscar Freire a fait savoir qu’il ne se présenterait pas au départ aujourd’hui. La victoire a été attribuée à Francesco Gavazzi (Lampre-ISD).
Sylvain Chavanel. Une semaine après avoir animé le Tour des Flandres et pris la 2ème place à l’arrivée, le Français Sylvain Chavanel (Quick Step) s’apprête à en découdre avec Paris-Roubaix, où il avait pris la 8ème place il y a deux ans. Hier matin, il a participé à la reconnaissance du final depuis la Trouée d’Arenberg jusqu’au secteur de Cysoing à Bourghelles, soit deux heures à pédaler sur les pavés. « Je suis en grande condition, a confirmé Sylvain Chavanel. J’espère réaliser la meilleure course possible, comme je l’ai fait dimanche dernier. Tom Boonen et moi sommes un duo dynamique, l’équipe est forte. Il sera important d’aborder la forêt d’Arenberg à l’avant. Le nouveau secteur pavé après la Trouée va rendre la récupération plus difficile à la sortie de ce secteur stratégique. Nous devrons être prudents. »
Tom Boonen. Deux jours après une chute dans laquelle il s’est écorché le genou, Tom Boonen (Quick Step) s’est rassuré sur les pavés du Nord, qu’il est allé reconnaître hier matin avec sa formation. « Je me sens un peu plus confiant après la reconnaissance quant à la condition que je possède après ma chute mercredi au Grand Prix de l’Escaut. Bien sûr, il aurait été mieux de ne pas tomber. J’ai encore quelques douleurs mais il me reste encore deux jours pour revenir à 100 %. Dimanche, ce sera une nouvelle bataille mais notre équipe est prête. Nous avons plusieurs grands coureurs et nous comptons sur un Chavanel exceptionnel. Après ce qu’il a fait dimanche dans le Ronde il est devenu un favori. La concurrence est importante. Je mettrai tout de même Cancellara au-dessus des autres, mais huit coureurs peuvent gagner. »
Patrik Sinkewitz. Engagé par Farnese Vini-Neri Sottoli cette saison, l’Allemand Patrik Sinkewitz a été confirmé positif après l’analyse de l’échantillon B du contrôle effectué le 27 février dernier en marge du Grand Prix de Lugano. La contre-expertise a confirmé la présence d’hormone de croissance. Déjà suspendu un an après un contrôle positif à la testostérone en 2007, et bien qu’il ait clamé haut et fort qu’il était innocent, le coureur germanique s’expose à présent à une rude sanction, qui pourrait aller jusqu’à la suspension à vie. Agé de 30 ans et mis à pied par sa formation Farnese Vini, il avait terminé 9ème du Tour d’Oman en début d’année.
Blel Kadri. A 24 ans, Blel Kadri (Ag2r La Mondiale) est un des coureurs les plus prometteurs du cyclisme français, 8ème du Tour Down Under, 15ème de Paris-Nice, 11ème du Tour de Catalogne et hier 2ème du Circuit de la Sarthe pour le compte de cette saison 2011. Le Toulousain se voulait déçu toutefois de finir si près de la victoire. « Je suis forcément déçu et frustré de ne pas gagner le général mais je repars de ce Circuit de la Sarthe motivé à bloc pour les prochaines courses, a-t-il déclaré. On a vu que l’équipe était au niveau et l’état d’esprit est là. Tout le monde a fait un super boulot mais, comme souvent depuis le début de la saison, nous avons manqué de réussite. Cette semaine, j’ai été surpris par ma performance sur le contre-la-montre. » Après quelques jours de repos, Blel Kadri prendra part aux classiques ardennaises.
3 questions à… Andrea Tafi, vainqueur de Paris-Roubaix 1999
Andrea, vous participerez aujourd’hui à Paris-Roubaix Challenge. Les pavés de Paris-Roubaix vous ont-ils manqué ?
Les retrouver, c’est une belle sensation, une très belle sensation. Quand tu as gagné une course comme ça c’est normal que ça te manque. Il y a des secteurs qui me manquent plus que d’autres. La Tranchée d’Arenberg par exemple. Je suis revenu ici deux fois depuis la fin de ma carrière en 2004. C’était avec des amis mais c’était très différent. Aujourd’hui, je vais rouler pour le plaisir mais si je vois Sean Kelly, je vais m’accrocher à lui !
Quels conseils donneriez-vous aux participants ?
Je n’ai pas vraiment de conseil à leur donner, ils m’ont tous l’air bien préparés. Mais s’il y en a qui viennent me voir pour me demander des conseils, bien sûr que je leur en donnerai, avec plaisir. Avant tout, j’espère déjà être vivant à l’arrivée (il rit) !
Comment voyez-vous le Paris-Roubaix de dimanche ?
Il n’y a plus d’équipe qui domine comme la Mapei a pu le faire, c’était vraiment particulier. Aujourd’hui, ce ne sont plus véritablement des équipes mais plutôt des individualités comme Fabian Cancellara. Le changement de parcours autour de la Tranchée va changer beaucoup de choses, moi ça me plaît, ça va être encore plus intéressant.