Philippe Gilbert. Un nouvel accident de la route qui aurait pu être très lourd de conséquence est à déplorer. Il s’est produit hier en Belgique et concerne cette fois l’ancien champion du monde Philippe Gilbert (BMC Racing Team). Le Wallon roulait avec son coéquipier Loïc Vliegen quand il a été agressé par deux hommes en état d’ébriété à bord d’une voiture. Le véhicule s’est d’abord porté à la hauteur des deux coureurs puis le passager s’en est pris à Philippe Gilbert. Les deux hommes ont pu être interpellés. En pleine préparation des classiques ardennaises, l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s’est fracturé le majeur gauche. Dès hier, il a subi une intervention chirurgicale consistant à lui fixer cinq broches dans le doigt. Choqué avant tout, Philippe Gilbert ne devrait pas être privé pour autant de la campagne des Ardennaises.
Fabio Aru. Contraint à l’abandon alors qu’il occupait la 20ème place du Tour du Pays Basque à 40 secondes de Wilco Kelderman hier matin, Fabio Aru (Astana) était plutôt rassuré hier soir. C’est une chute qui a forcé le Sarde, vainqueur du Tour d’Espagne, a se retirer de la course. Touché au poignet, il a poursuivi sa route sur 25 kilomètres avant de prendre la décision d’abandonner, redoutant qu’une fracture ne lui soit diagnostiquée. La radio effectuée en fin d’après-midi a toutefois levé les doutes. Fabio Aru ne souffre que d’une grosse contusion entre la paume de la main gauche et le poignet. 6ème du Tour de Valence, 9ème du Tour d’Algarve et 14ème du Tour de Catalogne cette saison, celui qui découvrira en juillet l’atmosphère du Tour de France n’a pas encore précisé par où passera la suite de son programme.
Thibaut Pinot. Thibaut Pinot (FDJ) va avoir tout à l’heure une occasion en or de valider au plus haut niveau les progrès remarqués en matière de contre-la-montre. Hier, il ne lui a quasiment rien manqué pour accompagner Sergio Henao et Alberto Contador lorsque les deux leaders du Tour du Pays Basque se sont envolés dans la montée d’Arrate à 5 kilomètres de l’arrivée. Plutôt que de se mettre dans le rouge, il a préféré trouver son rythme pour revenir sur leurs talons avec Joaquim Rodriguez. Le Franc-Comtois occupe désormais le 3ème rang du classement général à 10 secondes de Henao, 4 de Contador. Et 16,5 kilomètres chronométrés attendent cet après-midi le nouveau spécialiste du genre. « Terminer sur le podium serait un super résultat », estime le récent vainqueur du Critérium International, qui courra avec un vélo traditionnel.
Sergio Henao. Epatant au service de Geraint Thomas le mois dernier sur Paris-Nice, Sergio Henao (Team Sky) n’a pas cédé un mètre à Alberto Contador hier dans la dernière difficulté du Tour du Pays Basque. Par conséquent les deux hommes en ont fini ensemble avec l’étape-reine, le Colombien se parant de jaune avant le contre-la-montre final autour d’Eibar cet après-midi. Un chrono qu’il abordera avec 6 secondes d’avance sur Contador, 10 sur Pinot, 12 sur Rodriguez et 31 sur Sanchez, ses principaux adversaires. « C’est un chrono qui me correspond davantage que celui de l’an passé, analyse celui qui avait pris la 2ème place du Tour du Pays Basque il y a un an avec une 4ème place dans le contre-la-montre d’Aia. Le parcours est plus montagneux et cette section ascendante aura vraiment son importance. »
Alberto Contador. Avant le contre-la-montre de 16,5 kilomètres autour d’Eibar, Alberto Contador (Tinkoff) se veut confiant. 2ème de Paris-Nice (derrière Geraint Thomas) et 2ème du Tour de Catalogne (derrière Nairo Quintana), le Madrilène doit reprendre 6 secondes à Sergio Henao et contenir ses autres adversaires dans un exercice qui ne devrait guère le desservir. « Nous avons déjà repéré en partie le tracé de ce contre-la-montre, a fait savoir son directeur sportif Steven De Jongh. Il se compose d’une ascension décente puis d’une descente technique, dans laquelle on atteint des pentes à 9 %. Et s’il pleut encore, ce sera vraiment très technique. » De son côté Alberto Contador reste sage. « On a gagné du temps sur nombre de coureurs mais la course reste toujours très ouverte », tempère celui qui a déjà gagné trois fois le Tour du Pays Basque.
Nairo Quintana. Incapable de suivre les accélérations de ses adversaires hier dans le final de l’étape-reine du Tour du Pays Basque, Nairo Quintana (Movistar Team) ne devrait pas inscrire son nom au palmarès de l’épreuve espagnole dans la foulée du Tour de Catalogne. En fait, le Colombien est souffrant. « Ce n’est pas seulement l’étape d’Arrate qui a été dure mais tout le Tour du Pays Basque, affirme-t-il. Les conditions météo ont été dures tous les jours, et sur une petite négligence de ma part j’ai pris froid. Je l’ai payé sur la fin. J’ai suivi mon rythme après l’attaque de Contador et Henao. Je savais déjà que je serais un peu limité, et je savais que j’exploserais si je cherchais à les suivre. J’ai donc gardé mon rythme pour minimiser les pertes et finir la course du mieux possible. »