Arnaud Démare. En bon amateur de classiques, Arnaud Démare (FDJ) a su se jouer des tronçons de chemins calcaires placés hier dans le final de la 1ère étape de Paris-Nice. Au terme d’une course usante, le Picard s’est replacé sur de bons rails après une saison 2015 délicate en dominant Ben Swift et Nacer Bouhanni. « Je ne suis pas resté aux avant-postes à l’approche des secteurs, explique l’ancien champion de France. Je savais que ça allait attaquer et j’ai préféré me laisser emmener, rester en retrait aux alentours de la 20ème place. J’aurais voulu être mieux placé avant le sprint, mais finalement tout le monde était fatigué. Cette victoire soulage. Avec le plateau ici, la victoire est d’autant plus belle. Peu importe qui je bats et qui il y a au départ. Sur Paris-Nice, il y a de grands sprinteurs. Ils n’étaient pas tous là, mais moi j’ai tenu le choc ! »
Jérôme Coppel. Jérôme Coppel (IAM Cycling) ne verra pas la promenade des Anglais. Le Haut-Savoyard quitte la route de Paris-Nice avant de prendre le départ de la 2ème étape entre Contres et Commentry. Depuis quelques jours, le champion de France du contre-la-montre souffre d’une sinusite aiguë. Ce qui donne d’autant plus de valeur à sa 10ème place lors du prologue de Conflans-Sainte-Honorine dimanche. Vainqueur de l’Etoile de Bessèges en tout de début de saison, Jérôme Coppel était l’un des outsiders de la course au soleil et l’une des meilleures chances françaises. Le natif d’Annemasse restait sur deux participations mitigées à Paris-Nice. Son retour à la compétition n’est pas encore déterminé.
Tom Boonen. Habitué des conditions climatiques capricieuses dans sa Flandre natale, Tom Boonen (Etixx-Quick Step) n’a pourtant pas goûté à la météo connue par le peloton de Paris-Nice hier. Le vent, le froid et même la neige, se sont invités en chemin vers Vendôme. Si le Belge n’est pas le plus à plaindre, 6ème du sprint remporté par Arnaud Démare, il regrette que le protocole à suivre en cas de conditions extraordinaires n’ait pas été appliqué. « L’UCI ne respecte même pas ses règles, peste Tom Boonen. On a roulé 200 kilomètres dans le mauvais temps. Je sais que c’est parfois difficile de trouver des solutions, mais cela arrive bien trop souvent. Qu’est-ce que l’on peut faire une fois que l’on est parti ? S’arrêter sur le côté et s’asseoir ? Mais qu’est-ce que cela apporterait comme solution ? Il y a des règles. Que les organisateurs les appliquent. »
UCI. La riposte de l’Union Cycliste Internationale contre les tricheurs se prépare. Afin de s’assurer de lutter efficacement contre la triche technologique, la fédération internationale étudie la possibilité de tester les vélos en cours d’épreuve. C’est ce qu’a annoncé Brian Cookson en marge des Championnats du Monde sur piste à Londres. « La technologie nous permet désormais d’effectuer de nombreux tests grâce à des appareils très légers, qui peuvent notamment être connectés à un iPad, explique le président de l’UCI. Nous procéderons à des contrôles avant et après les courses et, si nécessaire, pendant les courses. Pour le moment, les contrôles sont aléatoires, mais nous ambitionnons de les systématiser à toutes les courses et dans toutes les disciplines. A court terme, il faut par exemple que tous les vélos des médaillés soient contrôlés. »
Bernard Hinault. A 61 ans, Bernard Hinault aspire à une retraite bien méritée. Aussi, le Breton a décidé de se retirer du protocole d’ASO. Jusqu’ici, le quintuple vainqueur du Tour remettait les maillots distinctifs sur la Grande Boucle. « J’ai bien donné pour plein de choses et j’espère bien profiter de la retraite, affirme le Blaireau au micro d’Europe 1. J’ai un petit-fils de seize mois, j’ai deux enfants que je n’ai pas vus grandir, donc j’ai envie de les voir. J’ai des amis qui sont disparus, parfois plus jeunes, parfois plus vieux. Même si le Tour et les courses sont passionnants, j’ai envie d’être un peu plus proche de ma famille. » L’édition 2016 devrait donc marquer le dernier Tour de France de Bernard Hinault, trente ans après sa retraite sportive en 1986, bien qu’il puisse assurer la transition au Grand Départ de Dusseldorf en 2017.