Alessandro Petacchi. Moins en verve cette saison avec seulement trois succès acquis en Bavière, le vieux sprinteur Alessandro Petacchi (Lampre-ISD) courra toujours la saison prochaine. A 39 ans, il a renouvelé son contrat d’un an avec la formation de Giuseppe Saronni. Au repos chez lui à Lido di Camaiore, il se remet d’une grippe transmise par ses enfants (!) et a déjà commencé à songer à la saison future. « Ce sera une année importante car je veux me prouver que je peux encore être une star, a annoncé Alessandro Petacchi. Je suis convaincu de pouvoir donner des satisfactions à mon équipe. La confiance qu’on m’accorde chez Lampre est un stimulus. Cette saison je n’ai jamais réussi à atteindre mes rendez-vous majeurs avec une condition optimale. J’ai couru après la forme. Je veux la retrouver l’an prochain pour voir ce que je vaux toujours. »
Michele Scarponi. Vainqueur du Giro 2011 après le déclassement d’Alberto Contador, Michele Scarponi (Lampre-ISD) est à son tour privé de compétition. Ça ne s’est guère vu et pour cause, sa formation l’a mis à pied le 25 octobre dernier après une confession publique du grimpeur italien, qui avouait alors avoir rencontré le banni Michele Ferrari. Les aveux dérangeants de Michele Scarponi, qui a seulement reconnu la présence du docteur italien à ses côtés lors d’un examen médical sans évoquer une pratique dopante, ont obligé son équipe à prendre des sanctions. En vertu de sa politique médicale interne, l’équipe Lampre-ISD a mis à pied son leader, interdit de compétition depuis le 25 octobre. Une mesure indolore pour l’heure, trêve oblige, qui ne deviendra définitive qu’après la fin de la procédure disciplinaire. Michele Scarponi avait déjà été suspendu deux ans de 2006 à 2008 pour son implication dans l’affaire Puerto.
Bradley Wiggins. Sur le vélo ou à la ville, Bradley Wiggins (Team Sky) a du style. Son look de rock star britannique, associé à ses exploits estivaux, en ont fait une véritable vedette outre-Manche. Une popularité qui n’est pas forcément dans la nature du vainqueur du Tour de France, qui aspire davantage à la quiétude et la discrétion. Aussi n’a-t-il pas hésité à raser les célèbres rouflaquettes qui en avaient fait son symbole, jusqu’à convertir ses fans les plus acharnés à se laisser pousser les pattes ou en ajouter des factices le long de leurs joues ! « Elles me rendaient trop reconnaissables, a confié Bradley Wiggins au Sun. Maintenant je peux mettre un chapeau et personne ne sait qui je suis ! » Et Wiggo de préciser : « je suis accablé par tant d’adulation. Les gens disent que je suis une légende, je ne me sens pas comme ça, j’aspire à rester normal. »
David George. Ancien professionnel, le Sud-Africain David George a été contrôlé positif à l’EPO, chez lui en Afrique du Sud, où il pratique toujours le cyclisme en qualité d’amateur. C’est un contrôle diligenté par l’Institut Sud-Africain pour un Sport sans dopage qui a permis de démasquer le coureur de 36 ans, passé professionnel en 1999 avec l’US Postal, ce qui fait aujourd’hui les choux gras d’une certaine presse, réjouie de faire un nouveau raccourci avec Lance Armstrong et les méthodes peu orthodoxes de sa formation à l’époque. En deux saisons à l’US Postal, David George n’a quasiment jamais côtoyé Lance Armstrong. L’ancien champion d’Afrique du Sud, vainqueur du Tour de Langkawi en 2006 et quadruple lauréat du Tour du Cap, avait poursuivi sa carrière dans des équipes de seconde zone.
Jérémy Roy. Voilà longtemps que ça lui tenait à cœur, Jérémy Roy (FDJ-BigMat) l’a fait. Par le biais d’une lettre ouverte, le Tourangeau a choisi d’exprimer son sentiment quant au grand déballage inhérent à l’affaire Armstrong. Résolument optimiste, l’Ingénieur en Génie Mécanique et Automatique veut aller dans le bon sens : « il faut arrêter de stigmatiser et de jeter la pierre à tous les cyclistes, écrit-il. Oui, il y a des tricheurs, il y en aura toujours, dans le sport ou dans la vie, mais l’étau se resserre petit à petit. Je veux y croire encore. Ma progression et l’avènement de jeunes coureurs ne sont sans doute pas dus au simple hasard. Depuis la mise en place de la géolocalisation et du passeport, le champ de manœuvre se réduit. Beaucoup de coureurs souffrent en silence de ce mal sournois mais je l’affirme : la plupart du peloton travaille honnêtement. »