Alejandro Valverde. Vainqueur de la Ruta del Sol en février, Alejandro Valverde (Movistar Team) est l’autre homme fort du moment. Il l’a rappelé hier en s’adjugeant la troisième étape de Paris-Nice. Revenu à 20 secondes du Maillot Jaune Bradley Wiggins grâce au jeu des bonifications, le Murcian a réaffirmé qu’il était un candidat sérieux à la victoire finale. « Comme en Andalousie, cette victoire comble entièrement mes objectifs sur cette course et tout ce qui viendra maintenant sera du bonus, a commenté Valverde au Lac de Vassivière. Mais il est évident que nous avons de grosses chances de bien marcher. Si nous échouons un jour, ce ne sera pas grave, mais nous n’avons plus rien à perdre. Malgré tout ça va être très dur car Wiggins et Leipheimer sont devant moi au classement général. Mais avec l’équipe dont je dispose je peux aspirer à tout. »
Nick Nuyens. Décidément rien ne va plus pour l’équipe Saxo Bank. Après la suspension de son leader Alberto Contador, Bjarne Riis pouvait encore compter sur son spécialiste des classiques flandriennes Nick Nuyens. Mais le dernier vainqueur du Tour des Flandres est tombé dimanche dans le chrono de Paris-Nice, et si les premiers examens n’avaient rien révélé, les seconds ont découvert une micro-fracture de la hanche droite. Par conséquent, le Belge va devoir observer deux semaines de repos complet. Sa participation au Tour des Flandres est désormais incertaine. « C’est un énorme coup pour moi et pour l’équipe, s’est exprimé Nick Nuyens. Je sentais que j’étais dans les temps pour faire encore un truc au Tour des Flandres. J’avais très envie de défendre mon titre. Ça ne pouvait pas tomber plus mal. »
Andy Schleck. Les retrouvailles d’Andy Schleck (RadioShack-Nissan) avec Paris-Nice auront été de courte durée. Après deux jours de galère, le néo-vainqueur du Tour de France s’est abstenu de prendre le départ de la troisième étape hier à Vierzon. « Je voulais vraiment essayer, a-t-il certifié. Mais contre la maladie vous ne pouvez pas faire grand-chose. » Car c’est une gastroentérite aigüe qui a rattrapé le Luxembourgeois, contraint de rentrer chez lui se reposer. « C’est une mauvaise nouvelle, a poursuivi Andy Schleck. Je voulais performer sur Paris-Nice mais je préfère ne pas compromettre le reste de la saison. Mes objectifs sont situés plus tard. J’ai maintenant besoin de laisser mon corps se retaper. » Les problèmes stomacaux du cadet des Schleck l’avaient repoussé loin au classement général, à plus de douze minutes.
Tranchée d’Arenberg. Les menaces qui planaient sur l’écartement de la Tranchée d’Arenberg lors du prochain Paris-Roubaix sont retombées hier après l’annonce par Jean-François Pescheux du début prochain des travaux de nettoyage du site. Le plus mythique secteur pavé de la reine des classiques, introduit sur le parcours en 1968, avait besoin d’un bon rafraîchissement après l’apparition de mousse sur la voie. La sécurité des coureurs primant avant tout le reste, l’organisation avait menacé de renoncer à emprunter la Tranchée d’Arenberg si des travaux n’étaient pas entrepris avant le dimanche 8 avril. La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement a finalement donné son feu vert pour la mise en œuvre de ces tâches, qui viendront sécuriser ce tronçon et assurer son maintien sur la classique.
Tour du Pays Basque. Mise en péril après le retrait budgétaire du gouvernement basque, la prochaine édition du Tour du Pays Basque aura finalement bien lieu du lundi 2 au samedi 7 avril. L’épreuve a dû son salut à une banque, la Banco Sabadell Guipuzcoano, qui apportera les 150000 euros manquants en 2012 comme en 2013. De la même manière, la Clasica San Sebastian sera bel et bien organisée le 14 août, deux semaines plus tard que d’ordinaire en raison de l’organisation à ses dates habituelles des courses sur route des Jeux Olympiques. Egalement menacé d’annulation, le Grand Prix Miguel Indurain a lui aussi trouvé le partenaire qui lui permettra son bon déroulement le samedi 31 mars.
Mario Cipollini. Le prodigieux sprinteur qu’était naguère Mario Cipollini serait-il devenu fou ? Ou s’agit-il plus certainement d’un coup marketing ? Hier, dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, Cipo a annoncé qu’il voulait effectuer un deuxième retour à la compétition à l’occasion du prochain Giro. Son fantasme serait de rejoindre l’équipe Farnese Vini, dont il est le partenaire cycles, pour y jouer les poisson-pilotes du jeune Andrea Guardini ! Retraité depuis 2005, le Toscan avait réalisé un premier comeback ridicule en 2008 avec l’équipe Rock Racing. Son retour n’avait pas duré deux mois. Cette fois, à 45 ans, il se dit sérieusement prêt à relever le défi. Il lui faudra pour cela alléger sa silhouette montée à 90 kg. Il souhaiterait en outre mettre à profit ce retour audacieux pour s’adonner à une expérience scientifique sur la qualité de vie des athlètes.