Andy Schleck. Débiteur de près de cinq minutes et demie sur Bradley Wiggins depuis le coup d’envoi du Critérium du Dauphiné dimanche, Andy Schleck (RadioShack-Nissan) n’est pas dans le coup et il le sait. Agacé par les critiques voraces qui sont nées autour de ses contreperformances à trois semaines du départ du Tour, le Luxembourgeois a seulement précisé hier matin qu’il ne bluffait pas, manquant clairement de rythme après une longue coupure, lui qui n’avait plus couru depuis Liège-Bastogne-Liège le 22 avril dernier. Andy Schleck a également fait savoir qu’il se remettait d’une douleur au genou pour laquelle il a été soigné en mai. Le vainqueur du Tour 2010 aurait passé trois jours dans une clinique suisse pour remédier à un souci apparu alors qu’il était en train de reconnaître les étapes alpestres du prochain Tour de France.
Nacer Bouhanni. Seul, posé devant une voiture de son équipe, Nacer Bouhanni (FDJ-BigMat) a du mal à digérer. Finalement 11ème à La Clayette, c’est avant tout le scénario du sprint final qu’il regrette alors que ses coéquipiers avaient roulé devant toute la journée. « Il n’a en fait rien manqué aujourd’hui, dit-il. J’ai été freiné par la chute à 300 mètres de la ligne. J’ai dû m’arrêter de pédaler et alors c’était terminé. C’est dommage car j’étais aux alentours de la 8ème place. Au moment où je veux faire l’effort, je me fais accrocher et le coureur à côté de moi tombe. Les jambes étaient pourtant bonnes. Maintenant, je regarde devant, je pense que monter des cols va me faire du bien même si je ne serai pas sur le Tour de France puisque c’est la Vuelta qui est inscrite à mon programme cette année. »
Philippe Gilbert. Décevant au printemps, Philippe Gilbert (BMC Racing Team) revient en forme et n’a pas hésité à tenter le coup dans les 2 derniers kilomètres de la troisième étape du Dauphiné hier en Bourgogne. « J’ai tenu jusqu’aux 300 mètres, explique-t-il. Je savais qu’il y avait quelques virages techniques alors j’ai essayé mais ce n’était finalement pas si technique que ça. Et puis je ne veux pas revenir là-dessus, c’est le parcours qui est comme ça. Car sinon, avec des si et des peut-être on refait toute la course. L’étape était finalement très nerveuse, notamment dans le final avec beaucoup de coureurs dans les herbes, dans les pierres, un peu partout ! Rien n’était prémédité, on roulait devant pour éviter les chutes et je me suis dit pourquoi pas, on ne sait jamais. La forme vient et ça ne peut que s’améliorer, je suis confiant. »
Ryder Hesjedal. Vainqueur assez inattendu du Tour d’Italie, le Canadien Ryder Hesjedal (Garmin-Barracuda) se verrait bien poursuivre sa route sur le Tour de France, dont le départ sera donné le samedi 30 juin de Liège. S’estimant dans la forme de sa vie, le grimpeur de 31 ans souhaite en profiter sur la Grande Boucle, qu’il a déjà courue quatre fois ces quatre dernières éditions et a terminée 6ème il y a deux ans. Pour l’heure, la formation Garmin-Barracuda n’a pas communiqué la liste des coureurs qui la représenteront sur le Tour ni même les ambitions qui seront les siennes. Dès lors, Ryder Hesjedal se sentirait bien de porter à nouveau les espoirs de son groupe au classement général. Le Canadien a présenté sa candidature et se dit prêt à jouer à nouveau les premiers rôles en juillet.
3 questions à… Edvald Boasson-Hagen (Team Sky)
Edvald, comment vous sentez-vous au sein du Team Sky ?
Je suis ravi d’être dans cette équipe. Bradley Wiggins et Mark Cavendish m’enlèvent beaucoup de pression. J’ai ma chance de temps en temps. Aujourd’hui je voulais gagner alors qu’hier c’était tout pour Bradley, on essaie d’être le plus performant possible ensemble.
Comment avez-vous vécu le sprint final ?
Cette semaine, j’ai eu ma chance aujourd’hui mais je devais travailler seul car on a le maillot de Bradley à conserver. Le but c’est vraiment la victoire finale avec lui. Finalement, les deux objectifs ne sont pas incompatibles et dans la roue de Gerald Ciolek j’ai eu un réel avantage avant de fournir mon effort aux 150 mètres.
Quel sera votre rôle sur le Tour de France ?
Je vais sur le Tour pour aider Bradley Wiggins sur les étapes de montagne et Mark Cavendish sur les étapes planes. Si j’ai ma chance sur certaines étapes, je la prendrai, mais l’objectif sera vraiment d’aider l’équipe, le reste sera un bonus.
Propos recueillis par Simon Bernard à La Clayette le 6 juin 2012.