Sjef De Wilde. Une sévère chute a envoyé à terre plusieurs sprinteurs dont Sjef De Wilde (Veranda’s Willems-Accent) hier à l’arrivée du Grand Prix de l’Escaut à Schoten. Le Belge, très durement touché aux vertèbres, est passé tout près de la paralysie. Il souffre de plusieurs fractures, d’une commotion et d’un petit hématome cérébral. Les secours qui sont intervenus immédiatement ont dû placer le coureur sous oxygène avant de le transférer vers l’hôpital. Hier soir, la gravité de ses blessures semblait plus rassurante aux dires du corps médical. Ce matin, les risques de paralysie étaient pratiquement écartés par les médecins, les blessures relevées aux vertèbres paraissant finalement moins graves que ce qui avait été craint dans un premier temps. De son côté, Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) s’est fracturé trois côtes dans cette chute.
Ivan Basso. L’Italien Ivan Basso (Liquigas-Cannondale) s’est retiré hier du Tour du Pays Basque par mesure de précaution, sans pour autant expliquer concrètement ce qui le forçait à se retirer, si ce n’est un manque de sensations. « C’est dur mais c’est nécessaire, a regretté Ivan Basso. Je me suis accroché près des meilleurs durant les deux premiers jours de l’épreuve mais je me sentais de moins en moins bien chaque jour. Je ne me sentais déjà pas super au Tour de Catalogne mais j’ai pensé que c’était juste passager et que ça allait passer. Visiblement non. Alors en accord avec les directeurs sportifs de l’équipe nous avons pensé que la meilleure décision était d’arrêter. Je suis vraiment déçu mais je ne veux surtout pas compromettre mes chances en vue de la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. »
Daniele Bennati. S’il se savait capable de réaliser de bons chronos sur un court contre-la-montre, Daniele Bennati (Team Leopard-Trek) ne pensait pas décrocher sa première victoire dans l’exercice hier au Circuit de la Sarthe, devant des spécialistes comme David Millar et David Zabriskie, qu’il a repoussés de 6 secondes. « Ce matin j’étais très fâché, a noté le Toscan, battu par excès de confiance. J’ai sous-évalué mes adversaires, et c’est quelque chose qu’on ne doit jamais faire. J’ai gâché une victoire donc j’étais plus revanchard que jamais avant le chrono. Je ne suis pas un spécialiste mais je suis en excellente condition. J’ai roulé à bloc sans penser à la victoire, mais avec les virages et ma forme je pouvais relancer très fort. Je suis surpris et très content de battre deux spécialistes comme Millar et Zabriskie. Pour moi, ça veut dire quelque chose. »
3 questions à… Thomas Voeckler (Team Europcar)
Thomas, vous êtes leader de l’UCI Europe Tour pour le second mois d’affilée, ce qui vous contraint à troquer votre maillot de champion de France contre celui de leader du challenge, quel est votre sentiment ?
Je suis content d’être en tête du classement. Maintenant, pour être honnête, je serais très heureux de porter ce Maillot Blanc si je n’étais pas champion de France. Si je pouvais choisir entre le maillot de leader de l’UCI Europe Tour et le maillot bleu-blanc-rouge, le choix serait tout fait. Le maillot de champion de France a une autre symbolique. Mais mon avis importe peu puisque de toute façon je n’ai pas le choix.
Le classement de l’UCI Europe Tour constitue-t-il néanmoins un objectif ?
J’essaie de faire de mon mieux sur toutes les courses auxquelles je participe. Je ne pense pas aux classements annexes, on verra à la fin. Ce qui compte énormément c’est que ce classement compte pour la hiérarchie des équipes en fin d’année. Et en ce qui nous concerne, comme toutes les équipes de 2ème division, nous aimerions bien être les mieux classés possible pour obtenir une place en 1ère division l’an prochain. C’est ça l’objectif, mais je ne pense pas outre-mesure au classement européen quand je cours. Je ne calcule rien. Mais c’est vrai que ça ne me dérangerait pas d’être 2ème à 2 points du premier plutôt que 1er avec 2 points d’avance, histoire de pouvoir porter le maillot tricolore.
On sent quand même votre frustration de ne pouvoir porter le maillot tricolore sur les courses hors WorldTour…
Bien sûr parce que j’ai tellement ramé pour reconquérir le maillot de champion de France ! Mais comme je le dis, la question n’est pas de savoir si ça me plaît ou non puisque de toute façon c’est comme ça. Sans vouloir polémiquer, je trouve tout de même assez surprenant qu’il n’y ait pas de maillot pour le leader du classement de l’UCI WorldTour alors qu’on m’oblige à porter ce maillot sur le circuit continental.
Propos recueillis à Saint-Mars-la-Jaille le 6 avril 2011.