Strade Bianche. Une classique du nord au sud de l’Europe. Voilà comment l’on pourrait définir les Strade Bianche. Malgré leur histoire récente, dix éditions seulement, l’épreuve toscane s’est fait une place de choix dans le monde du cyclisme contemporain. Avec ses neuf secteurs de chemins non goudronnés, représentant un total de 52,8 kilomètres, la classique semble pourtant dater d’un autre temps. Nombreux sont les coureurs à être séduits par cette course à l’atmosphère si particulière. La montée finale vers la Piazza del Campo de Sienne, présentant des passages à 16 %, pourrait achever de départager Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step), vainqueur sortant, Fabian Cancellara (Trek-Segafredo), Peter Sagan (Tinkoff), Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), Alejandro Valverde (Movistar Team) et Vincenzo Nibali (Astana).
Alessandro Ballan. Il espérait faire son retour dans le peloton professionnel au terme de sa suspension de deux ans en janvier dernier, mais Alessandro Ballan n’aura su convaincre aucun employeur. Resté sans équipe après une longue période d’inactivité, l’Italien a logiquement officialisé sa retraite sportive à 36 ans. Le Vénitien reste l’un des plus grands spécialistes des classiques flandriennes de sa génération. Bénéficiant de l’incident du passage à niveau pour monter sur le podium de Paris-Roubaix en 2006, il a atteint le sommet de son art l’année suivante en remportant le Tour des Flandres après avoir démarré dans le mur de Grammont. En 2008, il devient champion du monde devant les siens à Varèse. Après deux saisons compliquées par des problèmes physiques et des soupçons de dopage, Alessandro Ballan effectue son retour au premier plan au printemps 2011 et confirme l’année suivante en terminant 3ème du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. L’année 2012 restera sa dernière saison pleine. En 2013, il ne reprend la compétition qu’en juin après avoir connu une fracture du fémur et une ablation de la rate à l’hiver.
Christian Prudhomme. Afin d’apaiser des rapports tendus avec les viticulteurs de l’Aude, Christian Prudhomme s’est rendu jeudi au salon de l’agriculture qui se tient actuellement Porte de Versailles à Paris. Des producteurs avaient en effet annoncé leur volonté de bloquer le passage du Tour l’été prochain après que l’organisation a sélectionné un vin chilien comme vin officiel de la Grande Boucle. La visite du directeur du Tour a fait son effet et les discussions auraient débouché sur un accord. Les viticulteurs des régions traversées pourront présenter leur production au Village Départ et à l’arrivée de chaque étape. Si le Tour de France par la voix de son directeur estime que l’affaire est close, le président du syndicat des Vignerons de l’Aude estime auprès de l’AFP qu’aucun accord n’a été trouvé. Une nouvelle rencontre interviendra le 10 mai prochain.
Romain Bardet. Deux arrivées au sommet seront au programme de Paris-Nice à compter de demain. Et dans l’optique de briller sur la course au soleil, Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) a soigneusement étudié le parcours. Jouissant d’une belle condition, sa 2ème place au Tour d’Oman en atteste, l’Auvergnat pourrait y trouver son compte. « J’ai souvent été déçu par le passé, parce que Paris-Nice n’est pas une course pour les purs grimpeurs, estime le leader de l’équipe Ag2r La Mondiale. Mais j’ai l’impression que ce sera un peu différent cette année, c’est plutôt encourageant. Je suis allé reconnaître la Madone d’Utelle, et c’est une belle montée. Mais elle n’est pas spécialement taillée pour les grimpeurs. Je pense que même si elle est longue, elle n’a rien d’insurmontable pour les bons coureurs de classiques par exemple. »
Tony Gallopin. Particulièrement motivé par Paris-Nice, aperçu dimanche dernier sur les pentes du Ventoux par lequel la 5ème étape transitera, Tony Gallopin (Lotto-FixAll) compte réitérer ses performances passées sur la course au soleil. A son retour du Tour d’Algarve, le Francilien s’est entraîné spécifiquement en vue de cette course par étapes qui sied à merveille à ses qualités, malgré la désillusion de l’an dernier. Il avait alors perdu le maillot jaune sur le contre-la-montre du col d’Eze. « Une place dans le Top 5 doit être réalisable ou même une place sur le podium, estime l’ancien vainqueur de la Clasica San Sebastian. Néanmoins, ça ne sera pas facile étant donné le haut niveau. C’est mon objectif. Je n’ai plus pensé à la dernière étape de l’année passée. J’étais très déçu le jour même et le lendemain, mais je l’ai vite oublié. »