Injectons. L’Union Cycliste Internationale a choisi de durcir son règlement antidopage en prononçant une interdiction des injections sans indication médicale claire. Par injections, l’UCI entend l’utilisation de médicaments injectables ou de substances favorisant la récupération comme les vitamines, les sucres, les enzymes, les acides aminés, les antioxydants etc. Ainsi, les perfusions et injections sans indication médicale, susceptibles de dévier sur des actes de dopage, seront dorénavant bannies. La violation de ces nouvelles dispositions réglementaires conduira à des sanctions pour le coureur, le médecin de l’équipe ou l’équipe elle-même. Cette initiative baptisée « No Needle Policy » vise en outre à encourager la récupération physique naturelle en rejetant le principe du recours automatique aux injections de vitamines.
Roman Kreuziger. Auteur de performances en dents de scie à l’approche d’un Tour d’Italie dont il a fait son objectif, le Tchèque Roman Kreuziger (Astana) se dit tout de même confiant. « Dernièrement j’ai fait des courses importantes et j’y ai fait des performances satisfaisantes, déclare-t-il. Au Tour du Trentin, j’ai gagné une étape, ce qui était très important pour moi et ma confiance avant ce Giro. Ensuite à Liège-Bastogne-Liège, j’ai fait une belle place : 4ème. Enfin au Tour de Romandie, j’ai bien travaillé pour Alexandre Vinokourov dans les étapes clés et j’ai trouvé le bon rythme et les bonnes jambes. J’espère remporter une étape et me placer au mieux dans le classement général. Je n’ai jamais fini sur le podium d’un Grand Tour ni parmi les cinq premiers. Mais cette année je me suis préparé pour ça, j’ai fait tout ce que j’avais à faire et je me sens bien. Je connais mes capacités, je pense pouvoir bien faire, je vais donner le maximum. »
Floyd Landis. Le président de l’Union Cycliste Internationale Pat McQuaid et son prédecesseur Hein Verbruggen ont ouvert une action en justice contre l’ancien coureur Floyd Landis, qu’ils accusent d’atteintes graves et répétées à leur personnalité. « Par cette démarche, rendue nécessaire par les nombreuses déclarations publiques inacceptables de monsieur Landis, l’UCI veut défendre l’intégrité de l’ensemble du mouvement cycliste face aux accusations d’un coureur qui en se rendant coupable d’infractions avérées au règlement antidopage, a provoqué d’importants dommages au cyclisme », se justifie la fédération dans un communiqué. Il y a un an, Floyd Landis avait enfin reconnu avoir fait usage de dopage au cours de sa carrière. Il s’est depuis rapproché des enquêteurs américains, à qui il a confié de nombreuses révélations.
3 questions à… Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard)
Alberto, dans quelle condition allez-vous aborder le Giro samedi à Turin ?
Vous ne pouvez jamais le savoir réellement. J’ai attrapé un rhume récemment, et j’ai aussi eu de petits problèmes respiratoires. Ca n’a pas été facile mais quand la course va commencer samedi je serai en forme. J’ai hâte que ça commence. Je me suis entraîné du mieux possible ces deux derniers mois, sans que ce soit une obsession non plus, mais je pense m’être vraiment bien préparé. Après la Flèche Wallonne, je suis allé en Italie pour reconnaître quatre étapes incroyablement dures. J’ai également passé trois jours en stage dans la Sierra de Madrid pour affiner ma condition.
Quelles différences notez-vous entre votre unique participation en 2008 et cette édition 2011 ?
J’en relève d’assez grandes. En 2008, j’étais complètement ignorant quant au parcours qui m’attendait. Je ne connaissais pas le tracé ni qui étaient les coureurs au départ. Je ne savais absolument rien (NDLR : cette année-là, les organisateurs du Giro avaient octroyé une invitation à l’équipe Astana, privée de Tour de France après l’affaire Vinokourov en 2007, à la dernière minute). Cette année, d’une part je connais les coureurs auxquels je vais être confronté, je pense en premier lieu à Nibali, Scarponi et Menchov, d’autre part j’ai bien étudié le parcours et j’ai pu réaliser une préparation spécifique pour l’événement. Le parcours sera beaucoup plus dur qu’en 2008, bien qu’il était déjà très difficile.
On parle beaucoup des multiples étapes de montagne, mais que pensez-vous des trois exercices chronométrés, tous très spécifiques ?
Ils seront importants car chaque seconde que vous pouvez gagner sera cruciale. Le contre-la-montre par équipes n’aura cependant pas la même signification que celui du Tour en 2009, qui avait marqué le classement général. Ici, il servira à créer quelques différences mais il ne sera pas décisif à la fin du Giro. Le contre-la-montre en côte et le chrono final à Milan seront tous deux exigeants. Le chrono en montagne présente quelques bouts droits très durs, et le dernier sera rude pour tout le monde car nous aurons les jambes fatigués par trois semaines intenses. Il pourrait inverser la tendance dans le cas où deux coureurs ne seraient pas départagés d’ici là.