Thomas Voeckler. Apparu plus affûté qu’au printemps, un phénomène naturel à ce qu’il a laissé entendre, Thomas Voeckler (Team Europcar) a réalisé des débuts moyens dans le Dauphiné, 51ème du prologue à 17 secondes. « Un prologue c’est toujours bien quand on est dans le tableau de marche que l’on s’est fixé. Si on est moins bien, on se dit que c’est une très courte distance et que cela n’aura pas d’incidence sur la suite. Concernant le reste de la semaine, je n’ai pas d’objectifs précis, j’ai l’envie de bien faire, de me faire plaisir. Je veux bouger un peu le peloton, passer à l’attaque. Maintenant, tout cela dépendra des circonstances de course. Il ne faut pas non plus faire n’importe quoi. Le parcours se prête à une course de mouvement, ça c’est certain. J’aimerais évidemment gagner mais il n’y a malheureusement que sept étapes. »
Sylvain Chavanel. Le champion de France Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) a fait une brillante rentrée à Grenoble, lui qui n’avait plus couru depuis plus de cinq semaines. Il s’est classé 8ème à 5 secondes. « Je sentais que j’étais pas mal, que j’avais de la force, a-t-il confié après le prologue du Dauphiné. Je peux évidemment mieux faire mais je ne vais pas me plaindre car je n’ai pas couru depuis le 25 avril. Retrouver la compétition c’était vraiment important alors que j’appréhendais un peu au départ car de bons entraînements ne remplaceront jamais la compétition. J’arrive néanmoins sur ce Dauphiné avec beaucoup de fraîcheur. J’espère en sortir en grande condition car la base est faite, il me faut du rythme, ouvrir les vannes. J’ai vraiment hâte de prendre le départ de la première étape. »
Alexandre Vinokourov. Vainqueur du Dauphiné en 1999 et 3ème de l’édition passée, Alexandre Vinokourov (Astana) a entamé la phase finale de sa préparation au Tour de France, lui qui rêve d’y effectuer une dernière exhibition après le raté de sa sortie l’an dernier. « Le long contre-la-montre individuel sera un test pour Alexandre Vinokourov, après quoi nous aurons une idée claire de sa forme à l’approche du Tour de France, a précisé son directeur sportif Guido Bontempi. Nombre de nos coureurs reviennent en course après une longue période de break avec la compétition et sont ici en préparation pour le Tour, nous allons ainsi pouvoir vérifier leur condition et apporter les dernières modifications à leurs entraînements. » Alexandre Vinokourov n’a toujours pas signé de performance marquante depuis sa reprise au mois de février.
Fusion. Des bruits de vestiaire font état d’une possible fusion entre les équipes Saxo Bank et Liquigas-Cannondale la saison prochaine. C’est en tout cas ce qu’a rapporté la Gazzetta dello Sport, qui rappelle que la société Liquigas doit se retirer en fin de saison et qu’aucun repreneur n’a pour l’heure été trouvé par le groupe sportif italien auquel appartiennent Vincenzo Nibali (annoncé en partance en 2013 et en contacts avancés avec Astana), Ivan Basso et Peter Sagan. De son côté, le Team Saxo Bank est à la recherche de précieux points UCI depuis la suspension de son leader Alberto Contador. Bien sûr, tout cela reste encore à confirmer mais ces quelques informations donnent déjà la mesure des tractations qui seront à l’ordre du jour en juillet pendant le prochain Tour de France.
3 questions à… Andy Schleck (RadioShack-Nissan)
Andy, comment avez-vous vécu le prologue du Critérium du Dauphiné ?
C’était extrêmement rapide, il fallait avoir beaucoup de punch. C’était un bon test, même si aujourd’hui il fallait être un grand rouleur pour être devant (NDLR : il termine 102ème à 28 secondes).
Pourquoi avoir opté pour le Dauphiné cette année ?
C’est vrai qu’avant j’allais sur le Tour de Californie puis le Tour de Suisse. Ça n’a pas forcément très bien marché. J’étais toujours en bonne forme mais il n’y avait rien d’exceptionnel sur le Tour de France. Donc cette année, on a vraiment changé le programme.
Dans quelle forme êtes-vous et qu’attendez-vous de cette semaine ?
Je me sens vraiment bien. J’ai fait énormément de montagne au cours des quatre dernières semaines. Les deux-trois premiers jours seront donc un peu compliqués pour moi mais à la fin je crois vraiment pouvoir être parmi les meilleurs. Notamment sur le Grand Colombier que l’on retrouvera en juillet. Ce sera intéressant de repérer le col même s’il sera escaladé en milieu d’étape. Par contre, sur Joux-Plane, on aura sans aucun doute une très grande sélection.
Propos recueillis par Simon Bernard à Grenoble le 3 juin 2012.